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À l'école de la vie

Publié le 20 novembre 2017
Chantal Poirier / Le Journal de Montréal - Cinq ans après la sortie de Pee-Wee 3D, Rémi Goulet, Alice Morel-Michaud et Antoine Olivier Pilon reprennent leurs personnages de Joey, Julie et Janeau dans une suite intitulée Junior Majeur.
Cinq ans après la sortie du film à succès Pee-Wee 3D, les acteurs Antoine Olivier Pilon et Rémi Goulet ont rechaussé leurs patins pour reprendre les rôles de jeunes hockeyeurs Dans le film Junior Majeur, les deux joueurs devenus adultes, doivent maintenant apprendre à composer avec leur nouveau statut de stars du hockey junior. Pour le meilleur et pour le pire...

Les trois jeunes héros de Pee-Wee 3D en ont fait du chemin, en cinq ans. L'un des plus beaux espoirs du hockey mondial, Janeau (Antoine Olivier Pilon) est devenu la star de son équipe junior, les Saguenéens de Chicoutimi. Son meilleur ami, Joey (Rémi Goulet), joue à ses côtés dans le même club et subit toujours la pression de son père très exigeant (Claude Legault). Quant à Julie (Alice Morel-Michaud), elle rêve de devenir journaliste et apprend les rudiments du métier en couvrant les Saguenéens.
 
Sauf qu'un incident survenu lors d'une soirée de party trop arrosée viendra mettre à rude épreuve l'amitié entre les trois jeunes.

«Dans le premier film, ils avaient seulement 13 ans. Là, on les retrouve alors qu'ils ont 18 ans et qu'ils doivent apprendre à devenir des adultes», souligne le réalisateur Éric Tessier, qui avait aussi réalisé Pee-Wee 3D.

«Pour un jeune, la période entre 13 et 18 ans, c'est le monde entier qui change. Ces cinq années-là sont déterminantes dans leur vie. Je trouve que c'est émouvant de retrouver ces trois personnages à cet âge-là. On les a connus à 13 ans, et, là, tout d'un coup, on les revoit en train de sortir dans des bars, boire de la bière, et, surtout, ils doivent prendre des décisions importantes. Veut, veut pas, à cet âge-là, tu fais des erreurs. Dans le film, on essaie d'entrer dans leur tête et de vivre cela à leur niveau.» 
 
Lourde pression

Si Junior Majeur nous amène dans les coulisses de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), le film aborde surtout le problème de l'énorme pression avec laquelle doivent ­composer ces adolescents. Souvent abandonnés à eux-mêmes, les jeunes joueurs de la LHJMQ ne sont pas toujours bien encadrés et peuvent ­rapidement ­devenir des habitués des bars de la région où ils atterrissent.

«Ils se retrouvent dans un environnement où il y a énormément de pression, et souvent loin de leurs parents, souligne Antoine Olivier Pilon. Oui, ils ont des tuteurs, mais la plupart du temps, ce sont leurs coachs qui les parrainent et qui s'occupent d'eux. Mais en dehors du hockey, ils deviennent des stars et ils se retrouvent souvent à faire le party.»
 
«On ne se rend pas compte de toute la pression que ces jeunes joueurs ont sur leurs épaules, ajoute Éric Tessier. En région, ce sont des dieux. On n'est pas conscients de cela à Montréal, parce qu'on a le Canadien. Mais quand tu vas à Shawinigan, à Rouyn-Noranda ou à Chicoutimi, tout le monde parle de leur équipe de la LHJMQ. Quand on est ­arrivés à Rouyn-Noranda pour le tournage, on entendait parler des Huskies à la radio, dans la rue, partout. Cette rumeur-là de la ville et la pression, c'était un personnage du film, pour moi.»
 
Des parents exigeants

Mais il n'y a pas que les fans qui mettent de la pression sur les jeunes vedettes du hockey junior. Souvent, ce sont leurs parents qui sont les plus toxiques, comme en témoigne le personnage du père de Joey, joué dans le film par Claude Legault.

«Ce gars-là n'a pas de vie, parce qu'il ne vit que pour la réussite de son fils, observe Claude Legault à propos de son personnage dans le film.

«Mais en réalité, il y en a des pires que lui. Je dirais même que mon personnage est dans la moyenne de ce genre de cas. J'ai vu des parents jeter des poubelles par-dessus les baies vitrées, sur la glace, et lancer des rondelles aux arbitres. J'ai vu un match où le gardien de but avait son père qui lui criait après, derrière lui, dans les estrades. Le pauvre p'tit gars ­vivait avec la peur de se faire crier dessus par son père quand il se faisait compter un but. C'était triste à voir.» 
 
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