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Cruising Bar 2 et Grande Ourse en Russie

Cinéma québécois

Publié le 7 juin 2009
© Journal de Montréal - Archives - Grande Ourse, le film, jouira d'une deuxième vie au Japon.

Même si la crise économique était palpable au dernier marché des films de Cannes, le cinéma québécois a fait belle figure et a percé dans certains pays.

Ainsi, Grande Ourse fera carrière au Japon, en Russie et en Allemagne. Et Cruising Bar 2 fera aussi rire les Russes. Rien à voir avec les 87 pays qui ont acheté Bon cop, Bad cop, mais les films québécois continuent de piquer la curiosité de nombreux acheteurs étrangers.

C'est ce qu'indiquait au Journal Anick Poirier, la vice-présidente aux ventes chez Séville.

C'est elle qui détient le record des ventes avec Bon cop, bad cop. Elle connaît donc la sensibilité des acheteurs de divers pays.

«À Cannes, cette année, on sentait nettement la crise économique. Les gens étaient plus prudents. On ne voulait surtout pas prendre de gros risques. Mais je vous dirais que notre cinéma attire beaucoup l'attention. Et quand on dit vente dans un pays, cela ne signifie pas toujours une sortie en salle; on parle aussi de la vidéo, de la télévision et même des compagnies aériennes, qui représentent un nouveau marché fort intéressant», explique Anick Poirier.

Ainsi, Maman est chez le coiffeur va se retrouver sur les lignes aériennes de la Malaisie et du Koweït.

«C'est un beau marché en éveil pour nous et il y a de l'intérêt pour nos films. C'est un premier pas encourageant», ajoute Anick Poirier.


LE TOUR DU MONDE

Donc, oui, notre cinéma voyage et, chez Séville, Anick Poirier estime que la réponse, malgré la crise économique, a été très intéressante.

Le piège américain fera carrière en Australie; Grande Ourse au Japon et en Russie; Cruising Bar 2 va faire rire les Hongrois, les Russes et les Italiens sur vidéo; Maman est chez le coiffeur sortira en Allemagne. En Suisse, ce film a été très populaire en salles et il a même gagné un prix du public.

«Léa Pool a une réputation internationale; on aime ses films, ça aide», souligne Anick Poirier.


LES JAPONAIS 

Ce qu'il faut pour vivre, qui a raflé tous les prix au Canada, a été acheté par la chaîne de télévision payante IFC aux États- Unis et a pratiquement fait le tour du monde. Les pays d'Amérique latine l'ont d'ailleurs acheté avec grand intérêt.

Que le film Grande Ourse se retrouve au Japon est un beau succès. «Je crois qu'ils ont aimé le côté fantastique. Les acheteurs japonais sont très difficiles, donc, quand ils sont intéressés par un de nos films, ils ont de vraies raisons. Les Russes adorent les comédies, par conséquent il est à prévoir que Cruising Bar 2 connaîtra un vif succès en vidéo. Quand ils achètent nos films, ils les doublent toujours dans leur langue. Au fait, tous les pays d'Europe de l'Est ont réclamé Cruising Bar 2. C'est un beau compliment pour Michel Côté.»


LES FRANÇAIS 

Enfin, la France demeure un marché extrêmement difficile.

«Ils fonctionnent par coups de coeur, comme pour le film du jeune Xavier Dolan. Tantôt ils aiment notre accent, tantôt ils nous répondent qu'ils ne veulent pas de tel film à cause de notre accent. Ils sont la patrie du cinéma, ils l'ont inventé, et les sorties en salle d'un film québécois en France se font très rares.»

 

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