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L'héritage de Gilles Carle

Une oeuvre riche et diversifiée

Publié le 30 novembre 2009
Collection Cinémathèque québécoise - Le cinéaste Gilles Carle pendant le tournage de La mort d'un bûcheron en 1973

Le cinéaste Gilles Carle vient de s'éteindre à l'âge de quatre-vingts ans. Il laisse derrière lui une oeuvre dense et foisonnante, unique en son genre.

Considéré comme l'un des réalisateurs les plus importants du cinéma québécois de fiction des années 70, il a su aborder les thèmes qui lui étaient chers  avec une grande originalité et exprimer un imaginaire truculent qui a marqué les Québécois alors que le cinéma de fiction était encore jeune et se cherchait une identité.

Il s'est d'ailleurs rapidement bâti une réputation internationale, voyant dès 1969 son film Le viol d'une jeune fille douce présenté à Cannes dans la Quinzaine des réalisateurs. Plusieurs de ses films y seront par la suite en compétition officielle, soit La vraie nature de Bernadette en 1972, La mort d'un bûcheron en 1973 et Fantastica en 1980. En 1989, son court métrage sur les 50 ans de l'ONF, 50 ans,  remporte la Palme d'or du court métrage.

Chez nous, ses films ont remporté pas moins de vingt-cinq Génie et Canadian Film Awards au total.

Adepte d'un cinéma éclaté et sans compromis, Gilles Carle a su créer une oeuvre riche et diversifiée. Sa façon toute particulière d'allier humour et drame dans des études de moeurs était une de ses forces. Ses films comportent souvent des intrigues secondaires et des digressions, témoignant d'un imaginaire unique et d'un talent de conteur certain. Le thème du conflit semble avoir été prédominant dans son travail, plus précisément le rapport entre le pouvoir et les conflits nés de l'exploitation, celle des femmes par les hommes en particulier.

Chose certaine, ses films représentent un héritage important pour tous les Québécois et sont devenus de véritables classiques. Il suffit d'en visionner quelques-uns pour le réaliser! Éléphant est d'ailleurs très fier de contribuer à la diffusion et au rayonnement des films de Gilles Carle et vous propose cinq longs métrages (bientôt six) du cinéaste disponibles sur illico :

La vie heureuse de Léopold Z (1965)
La vraie nature de Bernadette (1972)
Les corps célestes (1973)
La mort d'un bûcheron (1973)
La tête de Normande St-Onge (1975)

Très prochainement, Maria Chapdelaine (1983) s'ajoutera à cette liste.

En terminant, afin de mieux comprendre le personnage, nous vous conseillons fortement de lire le premier billet du nouveau  blogue de Claude Fournier, Dans la jungle, au sujet de son collègue cinéaste.

 

 

 

 

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