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La paternité fait grandir

Starbuck

Publié le 19 juillet 2011
© AGENCE QMI/ Jean-Patrice Desjardins - Starbuck prend l'affiche dans les salles de cinéma le 27 juillet.

MONTRÉAL - Plusieurs artisans du film Starbuck étaient réunis à Montréal lundi lors d'un même visionnement de presse.

On a pu y rencontrer les créateurs et comédiens du film. Un seul absent, Patrick Huard, qui a perdu son père la semaine dernière et annulé tous ses engagements jusqu'à nouvel ordre. Ironique quand on sait que Starbuck traite justement de paternité.

Patrick Huard, la vedette du film, joue le rôle de David Wosniak, un homme dans la quarantaine qui apprend que sa copine Valérie (Julie Le Breton) est enceinte. Mais cet éternel adolescent, né d'une famille d'immigrants polonais propriétaires d'une boucherie, découvre aussi qu'il est le géniteur de 533 enfants... et que 142 d'entre eux se sont regroupés dans un recours collectif visant à invalider la clause d'anonymat signée lors de ses nombreux dons de sperme.

«Martin (Petit) est arrivé avec cette histoire d'un géniteur qui aurait plusieurs enfants. Au début, on se rencontrait pour échanger sur nos idées, sans l'intention de faire un film. Mais il y a vite eu un intérêt à raconter une histoire de paternité», explique le réalisateur et coscénariste de Starbuck, Ken Scott.

«La paternité est un sujet de société constamment en mouvance. On ne parle plus de la place du père et de l'implication de ce dernier auprès des enfants de la même façon qu'il y a 20 ans. Il y avait clairement un intérêt à l'exploitation de ce thème», poursuit le réalisateur, père de trois filles.

«J'ai trouvé très drôle d'entendre aux nouvelles que Starbuck (nom véritable d'un taureau gardé dans un centre d'insémination artificielle) prenait sa retraite. Au sens figuré, ce géniteur a eu du succès dans sa vie, mais il n'a jamais vu ses enfants», ironise Martin Petit, qui a écrit le scénario avec Ken Scott. «Et ce n'était pas si farfelu de faire le pont entre l'animal et l'humain.»

DEVENIR PÈRE

Le scénario dépeint un homme qui vit un moment charnière de sa vie. Les nombreux changements qui s'opèrent chez le personnage principal lui permettent de devenir littéralement un homme. «Avoir des enfants donne une autre perspective dans la vie», confie Ken Scott. Martin Petit abonde dans le même sens : «Je suis devenu père il y a quatre ans, et cela a été déterminant pour ma conscience. Je regarde la vie différemment.»

«Ken et moi nous sommes connus alors que nous n'avions pas d'enfant. Nous sommes deux humoristes devenus des pères. Nos intérêts ont changé depuis, mais en devenant pères, nous avons découvert un train de nouvelles émotions, ce qui nous a donné le goût d'en faire une histoire», affirme Martin Petit, qui travaille pour la première fois avec Ken Scott depuis la dissolution du groupe Les Bizarroïdes.

Quelques acteurs étaient présents, lundi, lors du visionnement de presse. C'était le cas d'Antoine Bertrand, qui joue le rôle d'un avocat dans le film : «C'est un film sournois. Les gens pensent qu'ils vont rire, mais le scénario comporte une grande profondeur. Il y a une longue tradition de pères absents et ceux qui n'ont jamais pris leurs responsabilités envers leurs enfants seront touchés.»

Starbuck prend l'affiche dans les salles de cinéma le 27 juillet.

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