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La recette de Marc-André Lavoie

Y'en aura pas de facile

Publié le 17 août 2010
© Agence QMI - David Boutin, Michel-Olivier Girard, Denis Bouchard, Mahée Paiement, Pierre-Luc Brillant et Marc-André Lavoie au lancement du film Y'en aura pas de facile.
ROUYN_NORANDA _ Le film Y'en aura pas de facile, de Marc-André Lavoie, prendra l'affiche le 27 août.

Mettant en vedette une belle brochette de comédiens connus, tels Rémy Girard, Denis Bouchard, Emmanuel Bilodeau, Mahée Paiement et Brigitte Paquet, il est pourtant l'un des moins chers produits dans la dernière année.

«Je pense que le titre de ce film reflète bien ce que c'est dans le métier quand on veut percer en tant que coproducteur, scénariste et réalisateur», affirme Marc-André Lavoie, qui en est à son deuxième long métrage.

Le premier, Bluff, avait terminé dans le top 10 du box-office québécois en 2007, alors qu'il avait été tourné à moindres coûts. «Y'en aura pas de facile a coûté sensiblement la même chose, c'est-à-dire 350 000 $ à produire. C'est très peu !», soutient le jeune réalisateur, qui espère bien que son deuxième long métrage se hissera aussi dans le top 10 de l'année.

S'il a dû se contenter d'un si petit budget, ce n'était pas par volonté, mais bien par obligation. «Je viens de partir ma boîte de production. Dans l'équipe, nous sommes tous peu connus et débutants, si l'on veut, dans le domaine. On a donc de la difficulté à obtenir du financement, parce qu'on n'a pas encore de crédibilité», indique-t-il, avant de préciser que la subvention de 150 000 $ reçue de Téléfilm Canada, qu'ils ont finalement obtenue, a beaucoup aidé.

UNE FOIS N'EST PAS COUTUME

Même si son premier film, qu'il avait réalisé, scénarisé et produit en compagnie de Simon-Olivier Fecteau, a remporté des éloges, il semble que cela ne soit pas assez pour convaincre les distributeurs de lui faire confiance pour cette deuxième production.

«Étant donné que le premier film n'avait pas coûté tellement cher, c'est comme s'il ne comptait pas à leurs yeux», explique Marc-André Lavoie.

Mais comment peut-on produire des longs métrages à si petits coûts avec des acteurs de renom comme ceux qui sont de la présente distribution?

«Sincèrement, les acteurs et les techniciens qui croient en nous et acceptent d'embarquer dans nos projets sont très généreux! Sans blague, je crois que cela fait depuis 1970 que Rémy Girard n'a pas joué pour un aussi petit cachet», lance-t-il en riant.

MOINS CHER, MOINS BON?

Chose certaine, même s'il est difficile pour lui en tant que nouveau venu dans le domaine d'obtenir du financement, la qualité de ce qu'il fait n'est pas du tout compromise, estime le réalisateur.

«Les acteurs doivent arriver davantage prêts sur le plateau, car on le fait en moins de prises. Le fait que j'aie déjà travaillé avec la majorité d'entre eux et qu'ils soient expérimentés aide beaucoup», affirme Marc-André Lavoie.

Même si ce film est un pur divertissement, le réalisateur, producteur et scénariste aimerait que les gens retiennent quelque chose.

«La première leçon, c'est que dans la vie, il faut arrêter de se mentir à soi-même, sans quoi on ment aux autres. La deuxième serait que parfois, on fait des pas et il est difficile de reculer, c'est pourquoi il vaut mieux penser avant d'agir», conclut-il.
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