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La version restaurée de Tit-Coq présentée le 8 mars à 19 h 30 au MNBAQ

Publié le 28 février 2017
Éléphant / Cinémathèque québécoise - La version numérisée et restaurée de Tit-Coq sera présentée au Musée national des beaux-arts du Québec le mercredi 8 mars à 19 h 30.
La version numérisée et restaurée par Éléphant de Tit-Coq, cette oeuvre maîtresse de Gratien Gélinas, sera présentée par Éléphant sur grand écran en collaboration avec le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), le 8 mars prochain à 19 h 30, à l'Auditorium Sandra et Alain Bouchard du pavillon Pierre Lassonde. 

D'une distribution qui comptait à l'époque des noms aussi prestigieux qu'Amanda Alarie, Denise Pelletier, Fred Barry, Paul Dupuis et Gratien Gélinas, acteur, auteur et metteur en scène, il ne reste aujourd'hui que la magnifique Monique Miller. Il faut dire que lorsqu'elle a tourné ce film, en 1952, elle n'avait que dix-sept ans. Elle faisait de la radio depuis l'âge de onze ans - faisant partie des élèves surdoués des cours de Madame Audet - et elle était tout de suite tombée dans l'oeil de Gratien Gélinas qui lui avait accordé le rôle sans vraiment l'auditionner, mais le producteur, Paul Langlais, allait lui mettre quelques bâtons dans les roues...

Monique Miller ou l'histoire d'un premier rôle 
 
Monique Miller n'avait peut-être que dix-sept ans à l'époque de Tit-Coq, mais elle connaissait déjà le métier et ceux qui l'entouraient la conseillaient bien. Depuis l'âge de onze ans, elle était de la distribution de tous les radios-romans populaires dans les années 1950 : Grande Soeur, Tante Lucie, Rue Principale, L'Ardent Voyage, etc. Elle a même joué des végétaux! Interprété des rôles de « jonquille », de « tulipe », et de « rose » dans des contes radiophoniques pour jardins d'enfance!

Avec son flair légendaire, Gratien Gélinas offre donc tout de suite le rôle de Marie-Ange à la jolie Monique. Mais lorsque le contrat préparé par Paul Langlais arrive dans sa famille, à Ahuntsic, les parents trouvent le cachet plutôt anémique. On s'arme d'un avocat et on demande davantage. Langlais résistera à toute augmentation jusqu'à ce que Gélinas mette son pied à terre et réclame sa Monique, quelles que soient les conditions. Le cachet sera donc bonifié et on y ajoutera même le prix du taxi aller-retour entre les lieux de tournage et Ahuntsic.

Quant à la jeune actrice, qui a déjà entendu dire que Gélinas n'était pas toujours facile, elle jette bravement cartes sur table : « Si vous me traitez durement, je vais avoir peur, je vais me mettre à pleurer et je ne pourrai plus jouer, je voulais vous prévenir! » Gratien enfile aussitôt ses gants de velours qu'il n'enlèvera plus de tout le tournage. Monique devient du même coup le chouchou des grands professionnels qui l'entourent sur le plateau.

Tit-Coq est sûrement l'oeuvre la plus célèbre de Gratien Gélinas. Au théâtre, elle a tenu la scène durant presque un an à Montréal, elle a même été transportée à Broadway pour enfin être adaptée et mise en scène pour le cinéma par son auteur. René Delacroix, le réalisateur français d'expérience, avait été engagé pour superviser l'aspect technique du film. Les acteurs, leur jeu, leurs émotions, leurs déplacements, c'était Gélinas!

 

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