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Le film voit le jour grâce à la ténacité de la productrice

Le baiser du barbu

Publié le 9 juin 2010
© Photo D'Archives - Le film Le baiser du barbu, dont on voit ici l'équipe de tournage, a bien failli ne jamais voir le jour.
Refusé par Téléfilm Canada et accepté après quatre dépôts à la Sodec, le film Le baiser du barbu du réalisateur et scénariste Yves Pelletier a bien failli ne jamais voir le jour. Il aura fallu la ténacité de la productrice Nicole Robert de Go Films. Cette dernière souhaite d'ailleurs des changements dans le financement des films par les institutions.

Hier, en entrevue au Journal, Nicole Robert a rappelé à quel point ce film, qui sortira en salles dans quelques jours, est «un petit miracle».

«Yves ne s'est jamais découragé, heureusement, car ce n'est pas évident de se faire dire quatre fois par un même comité de sélection, à Téléfilm Canada par exemple, d'aller refaire ses devoirs. Je trouve que le comité de lecture devrait changer chaque fois, alors que (au contraire) nous faisons face toujours aux mêmes personnes», dit-elle.

Elle a dû vider son enveloppe de performance à Téléfilm Canada pour aller de l'avant. On parle ici d'une somme de 700 000 $.

«Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi difficile, car Yves Pelletier a gagné le Jutra du meilleur scénariste pour son premier film Les aimants. Et cette autre comédie romantique est encore plus solide, je crois. Or, tout est toujours à recommencer, ce qui est frustrant. Il y a tellement de talent chez nous et si peu d'élus, il faut revoir tout le mécanisme d'attribution et le fonctionnement, je crois. Présentement, sans mon enveloppe de performance, je ne sais pas comment je vais me débrouiller», se demande la productrice réputée du Québec, qui a connu du succès récemment avec le film Les sept jours du talion de Podz.

DES ACTEURS PAYÉS MOINS CHER

Le baiser du barbu est très attendu par les fans d'Yves Pelletier. Ceux qui ont aimé Les aimants, son premier film, furent nombreux, puisque le film a obtenu plus d'un million de dollars aux guichets.

«On se bat contre des géants. Nous avons dû tourner ce film en 24 jours avec un budget total de 3,4 M$ et une collaboration incroyable des acteurs qui ont tous accepté de tourner avec Yves avec un cachet moindre», raconte la productrice.

Le baiser du barbu, une autre comédie romantique, met en vedette Isabelle Blais, David Savard, Pierre-François Legendre, David Boutin, Ricardo Trogi (son premier grand rôle), Louis-José Houde, Hélène Bourgeois-Leclerc.

COMÉDIE ROMANTIQUE

Le film raconte l'histoire d'un comédien interprété par David Savard qui, à l'instar des joueurs de hockey, se fait pousser une barbe pour changer le mauvais sort. Or, voilà qu'il goûtera le succès, ce qui aura un impact dans la vie de sa blonde jouée par Isabelle Blais.

«C'est le style d'Yves Pelletier, un scénariste qui écrit avec un tel romantisme. Ce sera, je crois, un feel good movie. Nous serons sur 40 écrans», mentionne Nicole Robert, qui se prépare à tourner en septembre le film La peur de l'eau de Gabriel Pelletier.

«Encore là, ce fut difficile. Il n'y a pas d'acquis qui compte. Il nous faut toujours recommencer à zéro malgré les succès que nous avons. C'est extrêmement frustrant, mais je garde confiance qu'on pourra changer les choses. Il est clair que le fonctionnement actuel est dépassé. J'ai confiance aux gens de la Sodec avec le nouveau président François Macerola qui connaît bien l'importance de notre cinéma», conclut la productrice.

Enfin, une autre déception : elle a vu son projet d'adaptation aux États-Unis du film de Podz, Les sept jours du talion, tomber à l'eau.

«Ça n'a pas fonctionné, on n'a pu s'entendre avec le producteur et le distributeur qui étaient intéressés», précise-t-elle, sans trop vouloir donner d'explications.

* Le baiser du barbu d'Yves Pelletier sort le 18 juin dans une quarantaine de salles au Québec.
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