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Le théâtre de variétés louangé sur le tapis rouge

Première du film Cabotins

Publié le 19 juillet 2010
© Julien Faugère - Rémy Girard et Pierre-François Legendre

C'est avec le sourire que les artisans de la production Cabotins  ont foulé le tapis rouge déroulé en leur honneur au Cinéma Impérial, dimanche après-midi, lors de la première montréalaise de ce long métrage qui rend un hommage particulier à l'univers du théâtre de variétés.

Mettant en vedette Rémy Girard, Pierre-François Legendre, Gilles Renaud, Dorothée Berryman, Yves Jacques, Gaston Lepage, Guy Nadon, Louis Morissette et Marie-Ève Milot, le film raconte l'histoire de Marcel (Rémy Girard), un ex-comédien et producteur de variétés contraint de remonter un spectacle afin de rembourser ses dettes.

«J'ai travaillé huit ans sur ce scénario, explique Ian Lauzon, qui a lui-même été membre d'une troupe de théâtre underground. J'avais envie de rendre hommage aux gens du théâtre de variétés qui travaillent très fort et qui survivent grâce à l'amour du public québécois pour le genre. Je voulais aussi que les gens sachent que le snobisme par rapport à cet art n'a pas sa place. Nous sommes très puritains au Québec et je pense que le théâtre populaire peut amener l'ouverture au plaisir dont nous avons besoin.»

En discutant avec les comédiens Rémy Girard et Pierre-François Legendre, qui incarnent un père et son fils dans le film, on constate rapidement que c'est le thème du théâtre populaire, peu souvent abordé au cinéma, qui les a d'abord séduits dans le scénario.

«La trame de fond du théâtre m'a vraiment intrigué. Je dois dire que j'ai fait le Conservatoire d'art dramatique et qu'on ne m'y a jamais parlé du théâtre burlesque et de variétés. Il y a un snobisme qui existe par rapport au genre, alors qu'il y a des milliers de personnes qui se reconnaissent là-dedans, affirme Pierre-François Legendre. Sans être un documentaire qui porte sur le théâtre populaire, le film baigne tout de même dans ce milieu-là. C'est ça qui est intéressant.»

«Nous devions participer à un spectacle à la fin du film et je dois dire que c'est ce qui m'a plu le plus dans le scénario, explique Rémy Girard, qui s'est lui-même adonné au théâtre de variétés dans les années 70, entre autres dans le cadre d'un spectacle intitulé Le cabaret qui louche. Le genre existe toujours à la télévision, mais trop peu sur scène. J'espère que le film va donner le goût aux gens de reprendre cette formule de spectacle qui a beaucoup marché dans les années 50 et 60.»

Le réalisateur Alain Desrochers, qui a lu le scénario pour la première fois il y a huit ans, se disait pour sa part heureux d'avoir finalement pu réaliser ce film qui, selon lui, véhicule un message important par rapport au milieu de l'art burlesque.

«Le sujet du film m'a beaucoup allumé. J'oeuvre dans le monde du cinéma, mais j'ai pu constater que les gens ont boudé le théâtre populaire au Québec, tout comme ils l'ont fait avec le cinéma populaire, explique-t-il. En plus, j'ai eu la chance d'aborder le sujet avec une distribution extraordinaire. J'ai pu travailler avec des comédiens solides et ç'a rendu cette expérience très agréable. Je suis très heureux du résultat.»

Cabotins prendra l'affiche dans les salles de cinéma québécoises le 23 juillet prochain.

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