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Patrick Huard termine le tournage de Filière 13

Publié le 29 octobre 2009
© Le Journal - Le réalisateur Patrick Huard entouré de Claude Legault, Guillaume Lemay-Thivierge et Paul Doucet

Le réalisateur Patrick Huard a terminé hier, à Montréal, le tournage de son deuxième film, Filière 13. Budget de 5,1 M$ et 29 jours sur le plateau. Les Américains qualifieraient cela de sprint, et même de mission impossible.

Comme l'avait déclaré au tout début de cette deuxième aventure cinématographique le réalisateur vedette Patrick Huard, «ce budget de production est inférieur à celui de la bouffe sur le plateau du film américain The Curious Case of Benjamin Button, tourné à Montréal en 2007. Mais pour le contexte d'ici c'est tout de même un très bon budget. Toutefois, un film fait au Québec est un miracle à chaque fois».

Il aurait pris toutefois quatre jours de plus.

UN RÉALISATEUR PLUS MATURE 

Le producteur Pierre Gendron de Zoo Films, qui n'a pas manqué un jour de tournage, croit qu'il a entre les mains une oeuvre cinématographique qui aura le même impact que le film Les trois p'tits cochons, en 2007. Ses recettes au box-office avaient été de 4,6 M$ et il avait gagné La Bobine d'or cette année-là.

«Patrick a atteint une maturité incroyable comme réalisateur et nous avons les trois acteurs vedettes des Trois p'tits cochons. On ne sépare pas une équipe gagnante», indiquait fièrement, hier, le producteur Pierre Gendron.

Ainsi, Filière 13 réunit à nouveau Claude Legault, Guillaume Lemay-Thivierge et Paul Doucet. Ce sont aussi les mêmes auteurs que pour le film Les trois p'tits cochons, soit Claude Lalonde et Pierre Lamothe.

«Leur intelligente plume parle de la détresse psychologique chez les hommes. Trois policiers, trois vrais gars qui parlent de leurs maux de tête ; l'un d'eux pourchasse sa femme parce qu'il l'aime trop et l'autre souffre de phobie sociale. On a voulu ce film drôle et émouvant. C'est une comédie sociétale. Et Patrick a su amener, je crois, les personnages encore plus loin. Il sait encore mieux raconter l'histoire à l'écran. Ce fut super intéressant de voir son évolution deux ans après son premier film», confiait hier Pierre Gendron.

UN REMAKE 

Quand on parle de ventes à l'étranger au producteur, il rêve, certes, mais il promet déjà qu'il n'attaquera pas le marché de la France de la même manière qu'avec Les trois P'tits Cochons.

D'abord, il faut rappeler que Pierre Gendron et Christian Larouche sont toujours à régler les droits des Trois p'tits cochons avec les problèmes financiers de Christal Films.

«Un médiateur est en charge du dossier», indique Pierre Gendron.

La vente des Trois p'tits cochons en France était de 500 000 $, mais le film a été boudé par les cinéphiles français malgré un accueil très élogieux des critiques.

«C'est pourquoi, pour Filière 13, je vais plus envisager, je crois, comme producteur, un remake. Tout comme aux États-Unis. Ils l'adapteront avec trois acteurs français vedettes, comme nous le faisons ici. Je songe à envisager cette voie à ce stade-ci. Mais ce film-là sera définitivement offert aux étrangers. Et comme je détiens seul les droits cette fois-ci, ce sera plus facile», indique Pierre Gendron.


LE DÉFI DU BOX-OFFICE 

Filière 13 prendra l'affiche l'été prochain et sera distribué par Alliance Films. Sera-t-il le film de l'été 2010?

«C'est tellement difficile, maintenant, le box-office. Tout dépend de la conjoncture. Mais faire un million de dollars de recettes est tout de même un bon accomplissement chez nous. On ne peut pas toujours battre des records de 10 M$ comme De père en flic. C'est bon pour notre cinéma, c'est certain, ça fait du bien après nos années plus difficiles. Mais moi, en 2007, avec mes 4 M$ pour Les trois p'tits cochons, j'étais content... d'autant plus que bien des hommes craignaient de voir le film, de peur que leurs blondes leur demandent auquel des trois cochons ils s'identifiaient le plus... cette fois-ci, ce sera différent», conclut le producteur.

* Les autres vedettes du film sont Jean- Pierre Bergeron, qui fait un bandit; Anik Jean, une propriétaire de restaurant; et André Sauvé un thérapeute. Laurent Paquin y tient également un rôle.

 

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