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Rencontre avec Niels Schneider et Monia Chokri

Les amours imaginaires

Publié le 1 juin 2010
© Dominic Gouin - Xavier Dolan, Niels Schneider et Monia Chokri
Un an après la sortie de J'ai tué ma mère , Xavier Dolan revient avec un second long métrage. Les amours imaginaires met en scène deux jeunes adultes, un garçon (Dolan) et une fille (Monia Chokri), qui s'éprennent tous deux pour le beau et mystérieux Nicolas (Niels Schneider).

Dans ce non-triangle amoureux, Niels et Monia ont dû jouer sous la caméra de Dolan, qui portait à la fois les chapeaux de réalisateur, scénariste et acteur. «Je trouve ça formidable que Xavier soit un acteur, parce que je trouve généralement qu'un réalisateur qui joue dirige mieux les comédiens, fait remarquer Niels. Xavier avait plus d'assurance sur le plateau que pour J'ai tué ma mère. Il prenait plus sa place.»

Le très court tournage (24 jours) s'est merveilleusement bien déroulé pour le trio, puisque les trois étaient déjà amis auparavant. Les liens se sont véritablement noués lors d'un roadtrip de cinq semaines que les trois comparses ont fait l'année dernière. «On est partis aux États-Unis pour aller trouver des endroits pour le prochain film que Xavier devait faire, raconte Niels. On s'est rendus en voiture jusqu'à Los Angeles. En tout, on a visité 34 États!» «Ce voyage-là a développé notre fraternité, ajoute Monia. Xavier nous a dit que ce serait plaisant qu'on travaille ensemble. Finalement, il nous a appelés un soir pour nous dire que son autre film ne se tournerait pas à l'automne et qu'il fallait trouver une autre idée.»

Trouble et mystérieux

Laurence Anyways, le film que Xavier Dolan devait tourner après J'ai tué ma mère, se tournera finalement l'hiver prochain. Le jeune cinéaste, qui ne voulait pas se tourner les pouces entre-temps l'automne dernier, a pondu l'idée de Les amours imaginaires en quelques jours seulement. Que pense Niels de son personnage, qui est l'objet de désir de ses deux amis? «C'est un rôle assez ingrat car le personnage n'est pas très défini. Il est assez trouble et mystérieux. J'aimais son ambiguïté et je n'avais jamais joué un rôle comme ça. C'est un personnage très loin de moi, car je suis quelqu'un de très franc dans la vie. Je m'assume et je ne joue pas avec les émotions des gens.»

À 27 ans, Monia Chokri en est à sa deuxième expérience de long métrage, après avoir joué dans L'âge des ténèbres. Sortie du Conservatoire il y a cinq ans, l'actrice a vécu pour la première fois l'expérience du Festival de Cannes, il y a quelques semaines. «C'était un gros baptême, avec la montée des marches et les plateaux de télé! Le film a été très bien reçu là-bas. Il y a eu un buzz dans les médias et même dans la rue. Les gens nous arrêtaient, nous prenaient en photo et nous témoignaient leur amour du film. C'était très touchant de sentir qu'un film très local, qui dépeint la jeunesse et l'ambiance de Montréal, pouvait en même temps avoir une portée universelle. J'ai parlé avec des Français, des Chiliens et des Australiens qui se sont tous reconnus dans le film.»

De son côté, à seulement 22 ans, Niels Schneider noircit de plus en plus son c.v. cinématographique. Le jeune homme a déjà pris part à Tout est parfait, J'ai tué ma mère et À vos marques... party! 2. «Ma carrière va bien, convient-il. Je n'ai pas encore eu de rôles qui m'ont propulsé. J'ai une évolution constante, régulière. C'est bien parce qu'à mon âge, les rôles commencent à se développer plus. Pour moi, un acteur devient mûr à 35 ans.»
 
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