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Silence, on tourne avec Yves Pelletier!

Tournage du film Le baiser bu barbu

Publié le 22 juillet 2009
© Pascale M. Lévesque - David Savard, Isabelle Blais et Yves P. Pelletier

Entamé le 25 juin dernier, le tournage de la comédie romantique Le baiser du barbu, réalisée et scénarisée par Yves Pelletier, se poursuit jusqu'au 29 juillet.

Isabelle Blais et David Savard ont aujourd'hui exécuté devant les médias le tournage de quelques scènes dans une petite salle de bain exiguë, aménagée dans une église du Plateau Mont-Royal.

«C'est venu d'une anecdote personnelle, raconte Yves au sujet du scénario du film. Je m'étais fait pousser la barbe pour Camping sauvage. C'était la première fois de ma vie que j'avais une barbe. J'ai vu la vie d'une autre façon. Comme j'ai dû la conserver tout l'été, j'ai réalisé que le comportement des gens face à moi changeait. J'avais un visage plus sévère. Tout était bouleversé autour de moi.»

La vie de Benoît, personnage principal, change donc radicalement après qu'il se soit fait pousser la barbe. «C'est un acteur qui ne travaille pas beaucoup, mentionne le comédien David Savard. Il songe à peut-être abandonner le métier. Il se laisse pousser la barbe pour son rôle dans un souper-spectacle. Il va à ce moment commencer à connaître le succès. Il n'est pas superstitieux, mais c'est un rêveur. Ça devient un peu comme une barbe magique pour lui.»

Seul petit hic, sa copine, Vicky, développe une allergie à sa nouvelle pilosité. «Dans le fond, c'est une métaphore, explique Isabelle Blais. Oui, elle a une réelle allergie, mais elle est un peu hypocondriaque. Elle commence à développer des plaques et se gratte, mais c'est surtout parce que depuis qu'il a sa barbe, sa vie se transforme. Elle est un peu allergique à son succès. Ça la chambarde. Elle aimerait qu'il abandonne sa carrière.»

Après son expérience dans Borderline, la belle se dit d'autant plus heureuse de renouer avec la comédie: «J'avais le goût de tremper dans une atmosphère qui allait être plus légère. J'ai été séduite par l'originalité du thème. Le personnage est aussi intéressant. C'est une intello hypocondriaque et amoureuse. C'est un défi. C'est souvent sous-estimé, la comédie. Il faut avoir un sens du timing et être drôle tout en étant juste, sans être cabotin. Il faut avoir un ton badin, comme dit Yves, sans tomber dans la caricature.»

Les défis d'un budget restreint

Se voyant octroyer 3,4 millions de dollars pour la réalisation de son ?uvre, Yves doit composer avec un budget plutôt restreint. «Je préfère prendre des décisions drastiques avant de commencer à tourner que durant le tournage. Au moment où j'ai su que j'avais moins d'argent, j'ai coupé beaucoup de choses dans mon ordre du jour pour déterminer mon terrain de jeu. Mais je suis entouré de gens extrêmement compétents, et je suis très bien préparé. S'il survient une bad luck, j'ai déjà une solution de rechange.»

À la suite du succès du film Les aimants, le réalisateur évite pour l'instant de poser sur ses épaules une pression supplémentaire quant à la réception de ce deuxième long métrage: «Pour le moment, je suis dans le plaisir de le réaliser. J'ai attendu longtemps. Voir les collaborateurs tout autour, c'est quelque chose qui me plaît tellement. Je suis très impliqué dans chacun des départements. Ce sont tous des métiers que j'aurais aimé faire. Quand le tournage sera fini, la pression viendra.»

Le baiser du barbu prendra l'affiche au Québec à l'été 2010.

 

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