Une première mondiale au FFM

 MONTRÉAL - Le film Karakara, du cinéaste québécois Claude Gagnon, a été présenté mardi en première mondiale au Festival des films du monde (FFM) de Montréal.

Seul long métrage québécois inscrit en compétition mondiale du FFM cette année, Karakara raconte l'histoire d'un professeur retraité et divorcé (Gabriel Arcand) qui, lors d'un voyage à Okinawa, au Japon, fait la rencontre d'une jeune japonaise (Youki Kudoh) fuyant un mari violent.

Claude Gagnon est un habitué et un ardent défenseur du FFM. Dans le passé, trois de ses films précédents (Kamataki, Kenny et Visage pâle) y ont remporté des prix importants.

Pour ce nouveau film, le cinéaste québécois dit d'abord avoir été inspiré par les îles d'Okinawa. «J'ai tout de suite beaucoup aimé le contexte social d'Okinawa », a expliqué M. Gagnon mardi en après-midi en conférence de presse.

«Il y a là-bas une harmonie sociale qui fait que, peu importe notre âge, on a une place dans la société. On y voit dans la rue des enfants de 5 ou 6 ans qui vont aller parler à des dames de 86 ans. Le non-rejet des générations y est omniprésent. Tout le monde est constamment ensemble et uni. C'était particulièrement intéressant pour moi de découvrir cela et j'ai voulu écrire une histoire en pensant à Okinawa.»

Coproduit par le Canada et le Japon, Karakara a été tourné à Okinawa avec plusieurs Japonais, dont Youki Kudoh, une actrice qui a tourné autant en Asie qu'à Hollywood (Rush Hours 3 , Mémoires d'une Geisha). Elle a d'ailleurs fait le voyage à Montréal pour la première du film.
Karakara prend l'affiche vendredi au Québec.