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«Ce film vient de mes tripes»
Robin Aubert
Publié le 13 septembre 2010 TORONTO - Avec pudeur, mais pourvu d'une grande franchise, le réalisateur Robin Aubert se met à nu dans À l'origine d'un cri, son dernier long métrage présenté en première nord-américaine, au Festival international du film de Toronto.
«Histoire inventée, mais en partie autobiographique», dit-il de cette oeuvre férocement artistique et personnelle.
«Mon père a perdu sa deuxième femme. Ça a été dur chez nous. Quelqu'un qui est en peine d'amour, c'est tough. Mais la fiction embarque à partir du moment où le personnage joué par Michel Barrette prend sa pelle et creuse (pour la déterrer)», confie au Journal de Québec Aubert, qui était aussi très proche de son grand-père.
«Mais, enchaîne-t-il illico, si tu me demandes, pour aller au fond des choses, si j'ai déjà été abusé (comme le personnage d'Hugo), la réponse est oui. Je ne savais pas que je mettrais cette scène. En faisant le film, je voulais savoir d'où venait ma rage. Pourquoi, quand je prends un verre, je veux me battre? Pourquoi je veux fourrer des filles que je ne connais pas? Ça vient de plein d'affaires. J'ai vécu un divorce. Un moment donné, cet événement m'est revenu et je me suis dit, allons voir.»
D'où cette troublante scène de pédophilie, dès le départ, dans laquelle on entend l'acte sans le voir.
«Cette scène est importante pour moi. Dans un film classique, tu aurais vu le pédo rentrer et ça coupe là, on comprend comme spectateur. Tu n'es pas obligé d'aller plus loin. Moi, d'un point de vue artistique, j'avais le goût que le spectateur soit le petit gars. Tu es pris entre quatre murs et tu ne peux pas t'en sortir.»
HIVON COMME UGO
Si Robin Aubert a mis une partie de sa vie à l'écran, l'acteur Patrick Hivon avoue avoir trouvé en Hugo le personnage qui lui ressemble le plus, celui qui reflète le mieux la révolte de son passé, conséquence de sa difficulté à accepter qui il était.
«C'est ma vie, lance-t-il. Pas sur tout. Il ne m'est pas arrivé toutes les mêmes choses qu'à Hugo, je ne me suis pas fait abuser. Mais quand j'ai lu le scénario, j'ai vu la chance de faire quelque chose de bien avec cette révolte qui m'a habité pendant longtemps. Robin m'a donné la chance de prendre toute cette énergie négative et d'en faire une oeuvre d'art.»
«Histoire inventée, mais en partie autobiographique», dit-il de cette oeuvre férocement artistique et personnelle.
«Mon père a perdu sa deuxième femme. Ça a été dur chez nous. Quelqu'un qui est en peine d'amour, c'est tough. Mais la fiction embarque à partir du moment où le personnage joué par Michel Barrette prend sa pelle et creuse (pour la déterrer)», confie au Journal de Québec Aubert, qui était aussi très proche de son grand-père.
«Mais, enchaîne-t-il illico, si tu me demandes, pour aller au fond des choses, si j'ai déjà été abusé (comme le personnage d'Hugo), la réponse est oui. Je ne savais pas que je mettrais cette scène. En faisant le film, je voulais savoir d'où venait ma rage. Pourquoi, quand je prends un verre, je veux me battre? Pourquoi je veux fourrer des filles que je ne connais pas? Ça vient de plein d'affaires. J'ai vécu un divorce. Un moment donné, cet événement m'est revenu et je me suis dit, allons voir.»
D'où cette troublante scène de pédophilie, dès le départ, dans laquelle on entend l'acte sans le voir.
«Cette scène est importante pour moi. Dans un film classique, tu aurais vu le pédo rentrer et ça coupe là, on comprend comme spectateur. Tu n'es pas obligé d'aller plus loin. Moi, d'un point de vue artistique, j'avais le goût que le spectateur soit le petit gars. Tu es pris entre quatre murs et tu ne peux pas t'en sortir.»
HIVON COMME UGO
Si Robin Aubert a mis une partie de sa vie à l'écran, l'acteur Patrick Hivon avoue avoir trouvé en Hugo le personnage qui lui ressemble le plus, celui qui reflète le mieux la révolte de son passé, conséquence de sa difficulté à accepter qui il était.
«C'est ma vie, lance-t-il. Pas sur tout. Il ne m'est pas arrivé toutes les mêmes choses qu'à Hugo, je ne me suis pas fait abuser. Mais quand j'ai lu le scénario, j'ai vu la chance de faire quelque chose de bien avec cette révolte qui m'a habité pendant longtemps. Robin m'a donné la chance de prendre toute cette énergie négative et d'en faire une oeuvre d'art.»