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Projection de la version restaurée du Père Chopin le 21 janvier à la Cinémathèque québécoise

Publié le 20 janvier 2025

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Le père Chopin
Le plus vieux film restauré du Répertoire Éléphant, Le père Chopin (1945), sera présenté le 21 janvier à la Cinémathèque québécoise.

Comme première projection de l’année, Éléphant convie les cinéphiles et amateurs d’histoire à venir voir sur grand écran le plus vieux film restauré de son répertoire : Le père Chopin, de Fedor Ozep, sorti en salle en 1945. Le film sera présenté le mardi 21 janvier à 18h à la Cinémathèque québécoise.

Originaire de Russie, le réalisateur Fedor Ozep a travaillé en Allemagne, en France et aux États-Unis avant de venir s’établir au Québec en 1944 pour tourner, à la demande du producteur Charles Philipp, le premier film de Renaissance Films, sa compagnie de production nouvellement fondée. À sa sortie, le film a connu un immense succès populaire.

Véritable trésor historique et sociologique, Le père Chopin nous permet de se familiariser avec les tout débuts du cinéma de fiction au Québec et d'en apprécier les conventions et les particularités avant l'émergence des cinéastes des années 1960. Bien qu’on sente dans Le père Chopin une forte influence de l’Europe au détriment de la culture locale et que la langue parlée ressemble beaucoup plus à celle de la France que du Québec, c’est avec des œuvres comme Le père Chopin, La forteresse, Le curé de village et Le gros Bill que les premières structures d’une industrie cinématographique prennent forme dans la Belle Province. À partir de ces premiers efforts, les artisans de notre cinéma trouveront peu à peu une identité qui leur est propre et feront évoluer le cinéma d’ici jusqu’à ce qu’il trouve sa propre voix. 

Il est particulier de penser que le film est sorti en salle à Montréal vers la fin du mois d’avril 1945, soit quelques semaines avant la capitulation de l’Allemagne nazie face aux forces alliées le 8 mai. Le communiqué qui faisait la promotion du film nous fait redécouvrir son importance et le langage qui était alors employé à l’époque. Dans le journal montréalais Le jour du 21 avril 1945, on peut ainsi lire :

«Dès demain Le Père Chopin, premier film de langue française entièrement tourné au Canada et une production Charles Philipp, de Renaissance Films, de Montréal, commencera sa carrière proprement dite. Le lancement de ce film présenté en exclusivité par France-Film au Saint-Denis demeure le plus grand événement des annales cinématographiques canadiennes.

«Pour la première fois au pays on a tourné un film de long métrage; on l'a tourné dans le Québec, à Montréal, et à Saint-Théodore de Chertsey et on l'a réalisé avec des artistes canadiens et français. Le metteur en scène Fédor Ozep a vaincu toutes les difficultés imaginables et il a trouvé chez nos acteurs comme chez Jean Desprez, auteur des dialogues, une collaboration excellente. Le public jugera.

«Quinze vedettes, vingt seconds rôles, une figuration de 4000 personnes, deux orchestres, des vues inédites de la métropole, une musique spécialement écrite pour le film, autant d’atouts du succès.

«On appaudira Madeleine Ozeray, Marcel Chabrier, Pierre Durand, François Rozet, Janine Sutto, Guy Mauffette, Albert Duquesne, Ovila Légaré, Ginette Letondal, Pierre Dagenais, Louis Rolland, Jeanne Maubourg et autres dans une histoire pathétique, celle de deux frères qui se retrouvent et se rendent compte qu’ils n’ont pas du bonheur et de la vie la même conception. L'amour, l'aventure, la fortune provoqueront des événements nombreux.»

Une belle chance de voir sur grand écran le premier long métrage de fiction tourné au Québec! 

SYNOPSIS

Un veuf élève péniblement ses cinq enfants, lorsqu'il retrouve un frère riche qui s'imagine faire leur bonheur en détruisant sans le vouloir leurs modestes projets. Après maintes catastrophes, l'oncle se fera plus compréhensif et réparera ses torts. Un duel à finir : valeurs morales et amour contre argent et égoïsme, dans le Québec des années 40.