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Une deuxième comédie signée Yves Pelletier

Le baiser du barbu

Publié le 17 juin 2010
© Agence QMI - Le réalisateur Yves Pelletier

Son premier film de fiction, Les aimants, a connu une belle réussite au box-office.

Six ans plus tard, Yves Pelletier nous présente son deuxième long métrage : la comédie sentimentale Le baiser du barbu, mettant notamment en vedette David Savard, Isabelle Blais, Ricardo Trogi et Hélène Bourgeois-Leclerc.

La trame de l'histoire? Un comédien (David Savard) commence à connaître du succès après qu'il se soit laissé pousser la barbe. Une intrigue inusitée qui a été, à la base, inspirée de faits réels. Entretien avec Yves Pelletier.

D'où t'est venue l'idée de créer une histoire qui tourne autour d'une barbe?

Dans Camping sauvage , je jouais un genre de motard. Les comédiens incarnant les autres membres du clan ne pouvaient pas se laisser pousser les cheveux, ni la moustache, ni la barbe pour leur personnage, parce qu'ils tenaient des rôles dans d'autres productions au même moment.

Je me suis proposé pour me faire pousser une barbe. Je me disais que ça allait être amusant. Puis, je me suis rendu compte que j'avais une barbe très, très fournie, et que j'avais l'air d'un hérisson. Je trouvais ça chaud, ça piquait, ma blonde n'aimait pas ça. J'ai détesté l'expérience.

Pendant trois mois, j'ai dû subir ma barbe. J'ai canalisé ma contrariété en écrivant l'histoire du Baiser du barbu. L'idée de départ est autobiographique, mais le reste du film est complètement le fruit de mon imagination!

Dans le film, la vie du protagoniste change du jour au lendemain grâce à sa barbe. Crois-tu à l'ésotérisme?

Pas du tout! Je trouve que c'est un bon filon dans les histoires. Je suis de nature assez rationnelle et cartésienne, mais je suis amusé par la divination, le tarot, l'astrologie, les gens qui croient aux anges, les extra-terrestres, la mythologie moderne, l'imaginaire du monde. Ça m'amuse, mais je n'y crois pas.

Dans ton premier film, l'intrigue tournait autour d'aimants. Maintenant, c'est la barbe. Pourquoi cette fixation sur les objets?

Ce n'est pas une fixation! La saga du Seigneur des anneaux repose sur le pouvoir magique d'un anneau... C'est très simple.

J'aime partir de quelque chose qui semble anodin, mais qui a des répercussions dramatiques. J'aime l'appartement de mon couple (dans le film). Pour moi, cet appartement est un personnage. Ça représente comment ils coexistent ensemble.

Isabelle Blais et David Savard ont joué dans ton premier film et on les retrouve dans ton deuxième long métrage. As-tu eu un véritable coup de coeur pour ces acteurs sur le plateau de tournage des Aimants ?

En effet! Je les adore. J'avais envie de retravailler avec eux. Ma première préoccupation était de trouver les meilleurs interprètes possible pour les rôles que j'étais en train de créer, mais j'ai tout de suite vu David Savard et Isabelle Blais camper Benoit et Vicky. J'ai pensé à eux dès la première mouture du scénario.

Parmi les acteurs, on compte le réalisateur Ricardo Trogi (Québec-Montréal , 1981 ). Est-ce lui qui t'a approché?

Non, pas du tout! (Rires) C'est moi qui ai couru après lui pendant deux mois. Je connais Ricardo depuis sa participation à la Course destination monde dans les années 1990. J'aimais ses reportages, son ton. C'est un gars que je trouve très comique.

En même temps, sous ses airs bourrus se cache un gars très sensible. Je considère que c'est un comédien né. Je l'ai vu dans un moyen métrage de Jean-François Rivard, dans lequel il jouait un agent de sécurité. Je le trouvais vraiment bon.

Quand j'ai proposé le rôle à Ricardo, il m'a répondu : «Oui, oui, pas de problème.» Mais il pensait qu'il allait faire une simple apparition dans le film, dans le genre : ouvrir une porte, dire bonjour et sortir. Je lui ai dit que ce n'était pas le cas, qu'il allait incarner le frère du personnage principal et qu'il aurait 9 jours de tournage. Il semble avoir eu peur. Il m'a dit : «Mais voyons donc!»

J'ai dû le convaincre; je suis tellement heureux d'avoir réussi! Je lui ai demandé d'être naturel, de livrer le texte comme il le dirait dans la vie. Je trouvais que cela correspondait à mon personnage.

Maintenant que tu as deux films à ton actif, quelles sont tes ambitions de vie et de carrière?

Je ne suis pas de nature très ambitieuse. Je vis au jour le jour. À un moment donné, j'ai fait un documentaire pour le Canal D. Je suis allé tourner au Nunavut. Ça m'a demandé six mois de ma vie, mais ça m'a tellement rendu heureux! On m'avait approché. J'y suis allé par coup de coeur.

J'ai fait deux films, j'espère en faire un autre. Ça me rendrait très, très heureux, mais je n'ai pas de plan de carrière. Je ne suis pas animé d'une espèce de ferveur. Ça a l'air cucul, mais j'ai le goût d'être heureux. Je me place toujours dans des contextes où je vais pouvoir gagner ma vie tout en étant content. Mon ambition est d'avoir du plaisir et d'être heureux, et, si possible, de rendre d'autres personnes heureuses avec mon travail.

Le baiser du barbu d'Yves Pelletier prend l'affiche le 18 juin.

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