Données de diffusion
Premières
- Quinzaine des réalisateurs, Cannes, 32e Festival de Cannes, 13/5/2000

Une mère, sa fille et sa petite-fille, toutes prénommées Madeleine, partent ensemble pour la Gaspésie. Durant le voyage, elles apprennent mieux à se connaître et à faire la paix avec les fantômes du passé. Un road movie superbement photographié en noir et blanc qui dresse de façon poétique le portrait de trois femmes de différentes générations. (Éléphant)
Les Fantômes des trois Madeleine raconte l'histoire de trois femmes, trois générations, trois visages, étrange trio, ni tout à fait tribu, ni tout à fait famille, trois personnalités bien distinctes réunies autour d'un même prénom, Madeleine, et d'une même quête, la reconstruction de leur mémoire commune fragmentée.
Mado, la grand-mère, femme de coeur passionnée, cherche au long du voyage des traces de sa jeunesse et des fruits de son amour avec Gérard sur le visage de cette enfant magnifique qu'elle a été forcée d'abandonner et qu'elle redécouvre enfin pour la première fois sans amertume, mais avec une nostalgie forcément empreinte de regrets.
Marie-Madeleine, la mère, femme de tête, libre, confronte ses peurs et réapprend, peu à peu, à s'ouvrir aux plaisirs de la vie, de l'inattendu, de la spontanéité. Au contact chaleureux de Mado, cette mère trop longtemps absente qui semble d'abord si différente d'elle, mais dans laquelle elle retrouvera avec tendresse des bribes d'elle-même, elle apprend surtout à laisser sa propre fille s'envoler.
La petite Madeleine, enfant bien de son époque, intelligente et débordante d'imagination, porte un regard neuf sur le monde qui l'entoure, cherchant à trouver sa place au milieu de ce monde mouvant. Son point d'ancrage? L'image de son père allemand, qu'elle ne connaît pas, niais qu'elle entend l'appeler de l'autre côté de l'océan.
Le voyage comptera des escales dans le temps, brefs moments de bonheur fragile où le rêve laissera place à la réalité dans un passé parsemé d'images d'une Mado adolescente, insouciante et amoureuse, et d'une Marie enfant, rêveuse et heureuse. Tout au long de la route, elles feront des rencontres et traverseront tant les époques que les paysages, se bâtissant un univers où les légendes et les souvenirs détiennent les clés de l'avenir.
Le cinéma nous offre ce privilège de bâtir une mémoire commune, de permettre à trois générations de femmes de visionner leur passé en accéléré afin de mieux définir leur présent et ce qu'elles attendent de l'avenir. Dans ce film, il est question de la famille, d'une cellule familiale éclatée, certes, mais qui regorge de poésie et d'espoir - qui propose, en définitive, une façon personnelle de regarder la vie. (Guylaine Dionne)
Source: dossier de presse du film, collection Charles-Henri Ramond
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