Cinq suggestions de films à voir aux 37e RVQC

Les Rendez-vous Québec Cinéma sont une occasion en or de voir sur grand écran des films québécois issus de tous les horizons, autant des primeurs que des oeuvres lancées au cours de l'année précédente. Du 20 février au 2 mars, plus de 300 films de tous genres seront présentés. Voici quelques longs métrages de fiction à voir lors de cette 37e édition.  

C'est le premier long métrage de Rémi St-Michel, dont le scénario est signé par Erik K. Boulianne, qui ouvrira les Rendez-vous mercredi soir au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Comédie touchante et irrévérencieuse, Avant qu'on explose met en vedette une multitude de jeunes acteurs talentueux : Étienne Galloy, Will Murphy, Madani Tall, Julianne Côté, Monia Chokri, Brigitte Poupart, Antoine Olivier Pilon et Rose-Marie Perreault.

La troisième guerre mondiale est imminente. Malgré les tentatives de dissuasion nucléaire, les menaces de bombardements atomiques entre la Corée du Nord et les États-Unis ramènent la population mondiale en plein climat de guerre froide. Dans la petite ville de Baie-St-Paul, Pier-Luc a peur. Peur de mourir, certes, mais surtout peur de mourir avant d'avoir fait l'amour pour la première fois. Avec ses copains Hubert et Samuel, il vit l'été de la dernière chance et prend les grands moyens pour perdre sa virginité... Avant qu'on explose.

Sorti l'automne dernier, le deuxième long métrage de Renée Beaulieu questionne du point de vue féminin les stéréotypes entourant la sexualité des femmes. La réalisatrice nous montre une mère intellectuelle vivant une sexualité épanouie et assumée peu souvent montrée à l'écran. Brigitte Poupart livre ici une performance exceptionnelle et est entourée de Vincent Leclerc, Nathalie Cavezzali et Romane Denis. Vendredi 22 février à 20h30 au Quartier Latin en présence de la cinéaste.

Marie-Claire, chercheure en dermatologie, entreprend un nouveau projet de recherche scientifique sur les cellules dermiques et la sexualité quand un enchaînement d'événements vient perturber sa vie professionnelle, familiale et surtout intime. Les salopes ou le sucre naturel de la peau propose un cinéma différent en faisant d'une femme et sa sexualité, le sujet et non l'objet... mettant en scène une sexualité féminine assumée, complexe et subversive...

Le troisième long métrage de Sébastien Pilote (Le vendeur, Le démantèlement) a été présenté dans plusieurs festivals depuis sa sortie l'été dernier et a aussi remporté quelques prix, dont celui du meilleur long métrage canadien au TIFF. Oscillant entre drame et comédie, La disparition des lucioles nous transporte dans le Saguenay d'aujourd'hui et explore le cynisme, l'amour et l'innocence. Le film est porté avec fougue par Karelle Tremblay et met aussi en vedette Pierre-Luc Brillant, François Papineau et Luc Picard.  Dimanche 24 février à 20h30 au Quartie Latin en présence du cinéaste et de comédiens.

C'est bientôt l'été et la fin des classes dans une ancienne ville industrielle au bord d'une baie. Léo, une jeune fille insatisfaite, rencontre Steve, un homme plus âgé, guitariste reclus et sans ambition. Léo vit avec sa mère et son beau-père, Paul, un animateur de radio populiste qui a poussé à l'exil dans le Nord l'homme qu'elle admire, Sylvain, le père dont elle s'ennuie, et ancien chef syndical déchu. Étrangère dans son propre monde, frustrée et en colère, c'est dans sa relation équivoque avec Steve, au rythme des leçons de guitare et de son nouveau boulot d'été, qu'elle pourra trouver une sorte de réconfort et amorcer sa fuite.

Sorti à la fin de l'automne et disparu trop rapidement des écrans, le premier long métrage de Yan Giroux, coécrit avec Guillaume Corbeil, est librement inspiré de la vie du grand poète québécois Yves Boisvert. À tous ceux qui ne me lisent pas célèbre l'intégrité artistique et la liberté de création à l'ère des conventions et des conglomérats. Il nous plonge dans un univers poétique peuplé d'images fortes qui donne envie de prendre une pause et de réfléchir au monde qui nous entoure. Présenté le mardi 26 février à 20h30 au Quartier Latin en présence du cinéaste.  

Toute sa vie, Yves a traîné sa valise chez qui voulait bien l'accueillir pour se consacrer entièrement à la poésie. Aussi charmeur que confrontant, il arrive comme une tempête dans la vie de Dyane et de son fils Marc, adolescent studieux qui se passerait bien de cet étranger dans le lit de sa mère. Mais l'esprit rebelle du poète est contagieux et pousse Marc à sortir des sentiers battus alors qu'Yves s'enlise dans un quotidien trop petit pour lui. Il tentera de tout changer dans un dernier grand coup d'éclat avant de réaliser que seul au bout du monde, ses mots ne veulent plus rien dire. Librement inspiré de la vie et de l'oeuvre du poète Yves Boisvert (1950-2012), À tous ceux qui ne me lisent pas raconte la quête d'absolu d'un homme qui devra s'ouvrir aux autres pour ne pas finir oublié entre deux livres de cuisine.

Avant sa sortie en salle le 29 mars, le cinéaste Éric Morin présentera aux RVQC son deuxième long métrage de fiction, Nous sommes Gold, qu'il a en partie tourné en Abitibi, tout comme son oeuvre précédente Chasse au Godard d'Abbittibbi. On y voit une jeune femme rockeuse, incarnée par Monia Chokri, qui revient dans sa petite ville natale où ses parents sont morts dix ans plus tôt dans une tragédie minière. Elle va renouer avec le groupe rock formé par ses deux amis d'enfance, interprétés par Patrick Hivon et Emmanuel Schwartz. Présenté le 28 février à 18h45 au Cinéma Quartier Latin en présence du cinéaste et de membres de l'équipe.