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Entrevue avec Denis Côté

Réalisateur de Curling

Publié le 15 mars 2011
© Marie-Claude Forest / Agence QMI - Emmanuel Bilodeau, Philomène Bilodeau et Denis Côté, réalisateur de Curling.

Racontez-nous la petite histoire derrière ce projet de film.

L'envie de travailler avec Emmanuel Bilodeau. Avec une enfant. Retourner sur les lieux des thèmes qui me sont chers, comme la solitude, l'éveil au monde, l'exclusion, les marges. De longues sessions d'écriture ont mené à ce puzzle fictif. Je ne suis pas parti d'un fait divers ou d'une expérience personnelle.

Quels furent les plus grands défis de ce tournage?

L'hiver, définitivement.

Vous êtes à la tête des institutions comme la SODEC ou Téléfilm. Que changez-vous dans le processus de financement des films?

Je ne suis pas de ceux qui crient au manque de fonds. La SODEC produit trop de films médiocres et inutiles alors que Téléfilm est dans un état administratif lamentable et a perdu l'art de vue. Je souhaiterais que Téléfilm cesse d'être une machine lente et sans âme et je souhaiterais un peu plus de sens critique à la SODEC.

Êtes-vous inquiet pour l'avenir de votre métier?

Non. Les gens talentueux restent et pratiquent dans les conditions les plus diverses.

Dans ce film en nomination, si vous aviez eu quelques millions de plus qu'auriez-vous fait?

Quelques journées de tournage de plus. 3 ou 4.

Le plus beau compliment qu'on puisse vous faire après avoir vu votre film?

J'aime quand un spectateur me confirme avoir éprouvé une angoisse tout au long du film, car cette angoisse n'est pas concrète à l'écran. Elle se développe inconsciemment et c'est donc signe que le film fonctionne sur un autre terrain émotif et/ou cérébral.

Si c'était à recommencer, que feriez-vous de différent dans ce tournage? Une scène qui vous agace et une autre que vous aimez tendrement?

Je déteste une scène, car nous avons manqué de temps pour la faire. Je ne le décrirai pas. J'aime plusieurs scènes du film.

Ce film va-t-il changer votre parcours de cinéaste? Si oui, pourquoi?

J'ai davantage de reconnaissance avec ce film. Particulièrement au Québec. Tant mieux. Mais je resterai moi-même, avec ma signature.

Anecdotes de tournage...

La 2e scène du film, sur la route, dans la tempête, ne devait pas du tout être tournée comme telle. Les conditions météo extrêmes nous ont obligés à tourner très vite. Je croyais devoir jeter cette scène et avouer que la météo m'avait vaincu. C'est finalement la scène la plus spectaculaire du film. Nous avons osé et c'est tant mieux. 

Consulter la fiche de Curling

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