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Épreuves au quotidien
Reste avec moi
Publié le 1 novembre 2010 Robert Ménard et Claire Wojas venaient de quitter leur bureau du Vieux-Montréal, il y a quelques années, quand ils ont vu un blanc-bec s'en prendre à un homme âgé à coups de barre de fer. Cette sordide agression a été le point de départ de l'écriture du film Reste avec moi, qui prend l'affiche vendredi prochain.
«Cette violence nous a interpellés», confie le réalisateur, qui a mis en images le scénario de Claire Wojas, sa compagne des 25 dernières années.
Au point d'inclure une scène s'en inspirant dans le nouveau long-métrage du cinéaste qui nous a offert Cruising Bar, T'es belle, Jeanne et L'enfant d'eau.
LES VIOLENCES
«Après cette agression dont nous avons été témoins, explique Robert Ménard, on s'est dit qu'aujourd'hui, il y a des petites violences et des grosses violences. En outre, nous sommes confrontés à la performance. Il faut performer dans tout. C'est un autre thème qu'on voulait exploiter. Ça amène les gens à être seuls, à ne pas communiquer avec l'autre. Tout le monde a des cellulaires, s'envoie des textos, mais ils ne se disent rien. Personne ne se dit les vraies affaires.»
CINQ HISTOIRES
Reste avec moi se divise en cinq récits qui s'entremêlent, ceux de cinq couples devant chacun affronter des épreuves. Il y a ce vieillard (Gérard Poirier), qui assiste seul et impuissant à la mort lente de sa femme malade; ce jeune professionnel (Louis Morissette) qui refuse que sa conjointe (Maxim Roy) interrompe une grossesse vouée à leur procurer un enfant trisomique; cet ébéniste (Vincent Bilodeau), qui reste auprès de sa femme (Danielle Proulx) malgré son alcoolisme; ces immigrants (Joseph Antaki et Fariba) venus au Canada quérir une vie meilleure et qui sont exploités par des entrepreneurs sans scrupule, ainsi que cette mère monoparentale (Julie Perreault) devant composer avec la colère de sa fillette qui n'accepte pas la rupture de ses parents.
«C'est un film qui est très près de nous, car ça parle de famille. Des gens qui ne se parlent pas depuis des années sans savoir pourquoi ou ne se souviennent plus pourquoi», note le cinéaste.
SES CHOIX
Au chapitre de la distribution, ce dernier avoue y avoir été avec ses choix bien à lui. Il a notamment fait appel à Gérard Poirier, qu'on n'avait pas vu au cinéma depuis des lustres.
«C'est un homme simple, qui aime travailler, est disponible et m'a bouleversé», dit celui qui a aussi renoué avec Danielle Proulx. «C'est mon troisième film avec elle. Mais je lui ai offert un rôle qu'elle n'est pas habituée de faire, qui est très difficile parce qu'elle descend profondément.»
AU COEUR D'UN AUTOMNE CHARGÉ
Reste avec moi aboutit sur nos écrans en plein coeur d'un automne prolifique pour le cinéma québécois. Les bons films abondent, qu'on pense à Incendies, À l'origine d'un cri et Route 132.
Aurait-il préféré que son film, tourné il y a un an, voie le jour à un autre temps de l'année?
«Ce sont ces dates qu'on nous propose et je n'ai pas de contrôle là-dessus. Pour les drames, c'est le printemps ou l'automne. Sinon, ce sont des comédies comme Cruising Bar qu'on sort à l'été.»
Quand même, Reste avec moi aura au moins droit à une vitrine en région puisqu'il a été désigné film d'ouverture du 29e Festival du cinéma international d'Abitibi-Témiscamingue. Presque toute l'équipe sera d'ailleurs sur place, ce soir, pour la projection.
«Les gens en région adorent le cinéma québécois; alors, nous sommes très bien reçus. C'est un festival fait par des jeunes qui aiment le cinéma. C'est gratifiant pour un réalisateur d'être aimé comme ça et d'être bien reçu. Je suis chanceux parce que c'est un bon tremplin. En outre, l'Abitibi est un porte-bonheur pour moi parce j'y ai déjà gagné deux prix du public.»
«Cette violence nous a interpellés», confie le réalisateur, qui a mis en images le scénario de Claire Wojas, sa compagne des 25 dernières années.
Au point d'inclure une scène s'en inspirant dans le nouveau long-métrage du cinéaste qui nous a offert Cruising Bar, T'es belle, Jeanne et L'enfant d'eau.
LES VIOLENCES
«Après cette agression dont nous avons été témoins, explique Robert Ménard, on s'est dit qu'aujourd'hui, il y a des petites violences et des grosses violences. En outre, nous sommes confrontés à la performance. Il faut performer dans tout. C'est un autre thème qu'on voulait exploiter. Ça amène les gens à être seuls, à ne pas communiquer avec l'autre. Tout le monde a des cellulaires, s'envoie des textos, mais ils ne se disent rien. Personne ne se dit les vraies affaires.»
CINQ HISTOIRES
Reste avec moi se divise en cinq récits qui s'entremêlent, ceux de cinq couples devant chacun affronter des épreuves. Il y a ce vieillard (Gérard Poirier), qui assiste seul et impuissant à la mort lente de sa femme malade; ce jeune professionnel (Louis Morissette) qui refuse que sa conjointe (Maxim Roy) interrompe une grossesse vouée à leur procurer un enfant trisomique; cet ébéniste (Vincent Bilodeau), qui reste auprès de sa femme (Danielle Proulx) malgré son alcoolisme; ces immigrants (Joseph Antaki et Fariba) venus au Canada quérir une vie meilleure et qui sont exploités par des entrepreneurs sans scrupule, ainsi que cette mère monoparentale (Julie Perreault) devant composer avec la colère de sa fillette qui n'accepte pas la rupture de ses parents.
«C'est un film qui est très près de nous, car ça parle de famille. Des gens qui ne se parlent pas depuis des années sans savoir pourquoi ou ne se souviennent plus pourquoi», note le cinéaste.
SES CHOIX
Au chapitre de la distribution, ce dernier avoue y avoir été avec ses choix bien à lui. Il a notamment fait appel à Gérard Poirier, qu'on n'avait pas vu au cinéma depuis des lustres.
«C'est un homme simple, qui aime travailler, est disponible et m'a bouleversé», dit celui qui a aussi renoué avec Danielle Proulx. «C'est mon troisième film avec elle. Mais je lui ai offert un rôle qu'elle n'est pas habituée de faire, qui est très difficile parce qu'elle descend profondément.»
AU COEUR D'UN AUTOMNE CHARGÉ
Reste avec moi aboutit sur nos écrans en plein coeur d'un automne prolifique pour le cinéma québécois. Les bons films abondent, qu'on pense à Incendies, À l'origine d'un cri et Route 132.
Aurait-il préféré que son film, tourné il y a un an, voie le jour à un autre temps de l'année?
«Ce sont ces dates qu'on nous propose et je n'ai pas de contrôle là-dessus. Pour les drames, c'est le printemps ou l'automne. Sinon, ce sont des comédies comme Cruising Bar qu'on sort à l'été.»
Quand même, Reste avec moi aura au moins droit à une vitrine en région puisqu'il a été désigné film d'ouverture du 29e Festival du cinéma international d'Abitibi-Témiscamingue. Presque toute l'équipe sera d'ailleurs sur place, ce soir, pour la projection.
«Les gens en région adorent le cinéma québécois; alors, nous sommes très bien reçus. C'est un festival fait par des jeunes qui aiment le cinéma. C'est gratifiant pour un réalisateur d'être aimé comme ça et d'être bien reçu. Je suis chanceux parce que c'est un bon tremplin. En outre, l'Abitibi est un porte-bonheur pour moi parce j'y ai déjà gagné deux prix du public.»