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Grande première pour Le bonheur des autres

Cinéma Impérial - Montréal

Publié le 5 octobre 2011
© Agence QMI/ Éric Carrière - Michel Barrette et Julie Le Breton lors du tapis rouge du film Le bonheur des autres.
MONTRÉAL - Le film Le bonheur des autres était présenté en grande première, mardi soir, au cinéma Impérial de Montréal, en présence de plusieurs membres de l'équipe du film, dont le réalisateur Jean-Philippe Pearson et de nombreux acteurs bien connus du public québécois.

Louise Portal, Julie Le Breton, Michel Barrette, Marc-André Grondin, Ève Duranceau, Normand Daneau, Stéphane Breton et Germain Houde ont notamment étaient accueillis sur le tapis rouge par une cohorte de journalistes rassemblés dans le hall d'entrée du théâtre de la rue Bleury, au centre-ville.

«J'ai choisi le titre Le bonheur des autres parce qu'on réagit toujours par rapport au bien-être de son entourage. C'est important de se réjouir des événements heureux vécus par ceux qui nous sont chers, sinon, l'envie et la tristesse ne sont jamais bien loin, a raconté en entrevue Jean-Philippe Pearson. C'est du cinéma qui me plaît, car c'est une sorte de miroir de nous-mêmes et de la société.»

L'histoire raconte d'abord la vie de Jean-Pierre, un père de famille qui quittait la maison il y a 20 ans, laissant Louise (Louise Portal) élever seule les enfants; Marion (Ève Duranceau) et Sylvain (Marc-André Grondin), qui avaient 10 et 8 ans à l'époque.

«L'ONDE DE CHOC»

«Au souper d'anniversaire des 29 ans de Sylvain, mon personnage (Jean-Pierre) annonce à son ex-femme et à ses enfants qu'il a rencontré Évelyne (Julie LeBreton), une jeune femme de 30 ans et qu'ils attendent un bébé, a détaillé le comédien Michel Barrette. L'annonce agit comme une onde de choc autour de la table. Durant cette scène charnière, il comprend que personne n'a oublié ou encore moins pardonné. J'ai adoré interpréter le rôle de Jean-Pierre, cet homme de 55 ans qui cherche seulement à être heureux, mais qui provoque une sorte d'hémorragie dans toute sa famille.»

Quant à Marion, sa fille, qui tente sans succès d'avoir un enfant depuis deux ans, elle se sent bafouée par cette grossesse inattendue révélée par son père.

«Mon personnage était un beau défi dans ce film choral, puisqu'il est rempli de nuances. Cette jeune femme qu'est Marion se sent trahie par cette nouvelle pourtant positive que lui apprend son père, comme si on lui arrachait la possibilité d'être mère à son tour», a affirmé Ève Duranceau.

En fait, on comprendra que le bonheur de Jean-Pierre est un affront à la douleur qui habite quelque part tous les autres membres de la famille.

«C'est donc dans un beau bordel de ressentiments et de responsabilités que chacun devra saisir que le bonheur passe notamment par celui des autres», a conclu Michel Barrette, fort généreux.

Soulignons que Le bonheur des autres, produit par Christian Larouche de Films Christal, est le premier long métrage de Jean-Philippe Pearson à titre de réalisateur. Il en signe aussi le scénario après avoir participé de près à l'écriture des films Québec-Montréal et Horloge biologique.

Le film sera à l'affiche dès le 7 octobre au Québec.
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