Délivrez-nous du mal présenté à Fantasia

Après Requiem pour un beau sans-coeur, un deuxième film numérisé et restauré par Éléphant sera présenté cette année au Festival Fantasia. Délivrez-nous du mal, le premier long métrage de Jean-Claude Lord, sera projeté le samedi 30 juillet à 18h30 à la Cinémathèque québécoise.  La projection sera précédée de la remise du premier Prix Denis-Héroux, décerné à un cinéaste pour l'ensemble de son oeuvre.

 

C'est Justine Héroux qui remettra le prix à Jean-Claude Lord, un cinéaste qui a grandement contribué au développement du cinéma de genre au Québec et qui a exploré le suspense, le drame, la comédie, la science-fiction, les films pour la jeunesse et le documentaire. 

 

Il suffit d'ailleurs de jeter un coup d'oeil à sa filmographie sur Éléphant pour constater la diversité et l'originalité de son oeuvre.

 

Délivrez-nous du mal est une adaptation du roman de Claude Jasmin. On y voit un homosexuel trentenaire mal dans sa peau qui vit une relation tourmentée avec un séducteur qui l'humilie. Le film nous permet de mieux comprendre la perception de l'homosexualité dans les années 60 et nous rappelle qu'elle n'a été décriminalisée qu'en 1969 quand le gouvernement Trudeau a réformé le Code criminel du Canada.

 

André (Yvon Deschamps) et sa soeur Lucille (Catherine Bégin) sont issus d'une famille aisée. Les deux semblent attachés à Georges (Guy Godin), un être charismatique, exubérant, charmeur et égocentrique. Un homme vicieux qui déteste sa vie et semble prendre plaisir à manipuler les autres dans de sordides jeux pervers. Lucille a d'ailleurs déjà formé un couple avec Georges. André et Georges, tous deux dans la jeune trentaine, partagent des activités en toute amitié. Georges semble prendre plaisir à humilier et tyranniser André, qui accepte tous les coups sans rien dire. Nous savons que les deux hommes ont déjà passé des vacances ensemble, mais lorsqu'André propose cette fois à Georges des vacances d'hiver, celui-ci l'humilie devant sa s?ur Lucille et les employés du bureau pour lequel elle travaille. Finalement, ils quittent quand même la ville ensemble pour un séjour dans les Laurentides. Séjour qui évidemment tournera très mal. Georges drague des femmes, boit à en perdre le contrôle et parle constamment de suicide, mais ne pose aucun geste à cet effet. André, lui, tente véritablement de se suicider, mais n'en trouve pas le courage. Georges pousse tellement André à bout que ce dernier jure de le tuer.

 

Fiche du film sur le site de Fantasia