Embrasse-moi comme tu m'aimes: tournage à Griffintown

MONTRÉAL - Depuis dimanche, André Forcier et toute son équipe se sont installés dans des studios de Griffintown, à Montréal, pour tourner Embrasse-moi comme tu m'aimes, un film qui compte notamment Émile Schneider, Juliette Gosselin et Céline Bonnier dans la distribution.

L'intrigue d'Embrasse-moi comme tu m'aimes se déroule dans le Montréal des années 1940 et suit des jumeaux, Pierre (Émile Schneider) et Berthe (Juliette Gosselin) Sauvageau. «Yvonne, le personnage de Céline Bonnier est chapelière et elle a deux enfants. Le gars fait son entraînement militaire, la fille est en fauteuil roulant. Yvonne n'a plus la force de s'occuper de sa fille, et c'est Pierre qui prend le relai», a indiqué André Forcier, recevant les journalistes sur l'un des plateaux de Embrasse-moi comme tu m'aimes lundi après-midi. «Pierre aime sa soeur fraternellement, mais l'image de Berthe le poursuit», ajoute le cinéaste qui a rédigé le scénario avec Linda Pinet, sa compagne et productrice du film.

Au départ - l'écriture du scénario s'est échelonnée sur plusieurs années -, le film devait s'intituler Bébés fourneaux, un titre qui a été modifié pour deux raisons: «d'abord parce que les baisers de Pierre sont troublés par la vision de sa soeur et ensuite parce qu'une importante minorité pensaient qu'on amenait des bébés au four crématoire.»

L'histoire en est une de ce que le réalisateur et scénariste de 67 ans qualifie d'«amour impossible».

Le tournage s'est amorcé sous les meilleurs auspices dimanche, la journée prévue de 11 heures n'en a duré que 8. Pour les deux jeunes comédiens principaux, Émile Schneider (vu dans l'émission jeunesse Fée Éric) et Juliette Gosselin (qui a déjà incarné la fille de Céline Bonnier dans Délivrez-moi) ne cachent pas qu'ils auront des «scènes particulières à jouer» dans les prochaines semaines. «C'est un amour ambigu à plein de niveaux. Beaucoup du film est construit sur le fantasme et le rêve. Il y a trois niveaux, le fantasme, le rêve et la réalité» a indiqué la jeune femme. Et pour Émile Schneider, outre la difficulté de tourner plusieurs scènes à cheval, «le plus grand défi est d'être à la hauteur du scénario.» Céline Bonnier, qui retrouve André Forcier - la dernière fois, c'était dans Coteau Rouge, sorti en 2011 -, apprécie particulièrement la manière dont le réalisateur «défait la linéarité» d'une histoire. La comédienne, qui vient de remporter le prix de la meilleure actrice au Newport Beach Film Festival en Californie pour son rôle dans La passion d'Augustine de Léa Pool, a défini son personnage de mère comme celui d'une femme «un peu tordue».

Et ces trois acteurs ne sont pas les seuls à faire partie du générique puisque Réal Bossé, Tony Nardi, Patrick Drolet, Antoine Bertrand, Roy Dupuis sont aussi de la distribution et on note, de surcroît, la participation de Julien Poulin, France Castel, Sonia Vachon et Pascale Montpetit.

Le tournage du 13e film d'André Forcier durera 30 jours et se déplacera également à Saint-Bruno. Embrasse-moi comme tu m'aimes bénéficie d'un budget de 3,7 millions $ et la postproduction devrait être terminée pour le mois de décembre 2015.