Funkytown : une percée aux États-Unis

Le film québécois Funkytown a été vendu à la compagnie de distribution américaine Wolfe Releasing, qui se spécialise dans la diffusion de films gais et lesbiens.

Selon le producteur, André Rouleau, le distributeur américain prévoit lancer Funkytown dans certaines villes et festivals aux États-Unis.

Wolfe Releasing se consacre depuis plus de 25 ans à la distribution et à la promotion de longs métrages susceptibles d'intéresser un public gai. Son catalogue comprend plusieurs titres de partout dans le monde dont le film français Tomboy, gagnant du prix du jury au dernier Festival de Berlin.

Mettant en vedette Patrick Huard, Paul Doucet, Raymond Bouchard et Geneviève Brouillette, Funkytown se déroule dans le Montréal de la fin des années 1970, en pleine période disco.

Le film suit le parcours de sept personnages qui gravitent autour du Funkytown, la discothèque de l'heure.

En entrevue récemment au Journal, le réalisateur de Funkytown, Daniel Roby (La peau blanche), soulignait justement que son film semblait plaire particulièrement au public gai.

«On a remarqué en présentant Funkytown à l'étranger que le film touche deux publics qu'on n'avait pas soupçonnés au départ, soit les baby-boomers et les homosexuels, observait le cinéaste.

«Les baby-boomers ont vécu cette période et se retrouvent donc dans le film, qu'ils défendent ardemment.

«Le public gai aime aussi beaucoup Funkytown, grâce notamment à l'histoire d'amour entre les personnages de Tino (Justin Chatwin) et Jonathan (Paul Doucet). La présence dans le film de la musique disco et de l'aspect glamour qui vient avec est également un atout de taille auprès de ce public.»

Sorti en février, Funkytown a connu un beau succès en salles avec des recettes d'environ 1,3 M$ au box-office québécois.