La maison du pêcheur : les origines de la crise d'Octobre
Film d'Alain Chartrand
Publié le 27 août 2013Le film La maison du pêcheur, qui se penche sur les origines de la crise d'Octobre 1970, a été présenté lundi en première mondiale au Festival des films du monde (FFM).
Second long métrage québécois à être présenté en compétition mondiale au FFM cette année (après L'autre maison), ce nouveau film du réalisateur Alain Chartrand (Chartrand et Simonne, Ding et Dong, le film) a été bien reçu par les festivaliers qui l'ont applaudi généreusement après sa projection matinale, au Cinéma Impérial.
En entrevue avec l'Agence QMI quelques minutes plus tard, Alain Chartrand s'est dit comblé par la chaleur de cet accueil: «La salle a bien réagi, l'humour fonctionne, la politique aussi. Je ne pouvais pas demander mieux, admet-il. Cela dit, j'aurais aimé voir davantage de jeunes dans la salle. J'espère qu'ils vont venir voir le film quand il prendra l'affiche (le 13 septembre). Ce ne sont pas les baby-boomers qui changeront une société. Ce sont les jeunes qui doivent le faire».
Mettant en vedette Mikhail Ahooja, Vincent-Guillaume Otis, Benoît Langlais, Kevin Parent et Luc Picard, La maison du pêcheur relate les actions des felquistes de la cellule Chenier, en Gaspésie, pendant l'été 1969, soit 14 mois avant la crise d'Octobre 1970. Jeunes idéalistes et militants indépendantistes de Montréal, Francis Simard, Jacques et Paul Rose s'étaient alors installés pour un été à Percé pour faire de l'animation sociale.
Alors que Pierre Falardeau s'était penché, dans Octobre, sur les dessous de l'enlèvement de Pierre Laporte et que Michel Brault avait, dans Les ordres, posé sa caméra sur l'humiliation des arrestations, Alain Chartrand voulait s'intéresser aux origines de l'événement.
«J'ai voulu comprendre qui étaient ces gars-là avant de devenir les principaux acteurs de la crise d'Octobre, explique Alain Chartrand. Ils ont été traités, après coup, de terroristes mais à la base, ces gars-là étaient des pacifistes qui avaient une cause à défendre. Ils avaient une mission et ils étaient d'une grande générosité. J'ai voulu découvrir ce qui était à la source des perturbations qui sont survenues 14 mois plus tard.»
Le 37e FFM se poursuit jusqu'au 2 septembre.