La nouvelle vie de Paul Sneijder. Thierry Lhermitte, un habitué du Québec

Publié le 29 mars 2015 | Éléphant

Frédéric Auclair / Agence QMI - Thierry Lhermitte et Thomas Vincent lors du tournage à Montréal

MONTRÉAL - Actuellement à Montréal, Thierry Lhermitte tourne La nouvelle vie de Paul Sneijder, une coproduction franco-québécoise à mi-chemin entre la tragédie et la comédie. Gros plan sur un tournage pas comme les autres.

À la suite d'un terrible accident dans lequel il a perdu sa fille, Paul Sneijder (Thierry Lhermitte), qui vit à Montréal, décide de changer de vie. Du jour au lendemain, il va proposer ses services au patron (Guillaume Cyr) d'une compagnie de promeneurs de chiens et commence sa nouvelle carrière. «C'est l'histoire d'un type qui traverse des épreuves épouvantables au milieu d'un monde qu'il ne comprend absolument pas», a ainsi résumé le coscénariste (avec sa femme) et réalisateur Thomas Vincent.

Ce long métrage est l'adaptation de Le cas Sneijder de Jean-Paul Dubois, un roman possédant un ton que Thierry Lhermitte a qualifié de «particulier. J'ai bien aimé cette histoire d'un homme qui se reconstruit.»

Le cinéaste a d'ailleurs souligné: «J'aime beaucoup les romans de Dubois, la façon qu'il a de traiter des événements très graves avec ce décalage un peu à la Woody Allen me plaît énormément, ça me fait beaucoup rire et ça me touche énormément.» Il a d'ailleurs insisté sur le fait que cette «élégance comique fait qu'on peut parler de tout, c'est assez magique».

«Ce n'est pas le genre d'histoire qu'on est habitué d'entendre au Québec, a expliqué Guillaume Cyr. L'humour, c'est de l'humour. Je considère quand même que c'est de l'humour international.

Mais je sais que Thomas a travaillé avec des dramaturges québécois pour adapter certaines répliques. Nous étions nombreux à dire que les répliques québécoises sonnaient un peu françaises de France, nous avions de la misère à nous les mettre en bouche. Il nous laisse aussi une grande liberté de [modifier certaines choses].»

Thierry Lhermitte n'a pas tari d'éloges sur ses collègues québécois - «ce sont des acteurs exceptionnels», a-t-il dit de Pierre Curzi et Guillaume Cyr -, lui qui vient souvent au Québec.

«Mon fils habite ici. Je suis aussi venu ici pour des activités de promotion. J'aime bien les gens», a-t-il indiqué.

LES ANIMAUX ET L'HIVER

Entre les températures polaires qui perdurent et le fait de tourner avec des chiens, on imagine que le tournage ne doit pas être simple tous les jours.

Pour Thomas Vincent, l'hiver est «très froid.» Celui qui a eu le temps de s'y habituer pendant la préproduction du mois de janvier a confié: «Mais je m'attendais à pire!. Il a d'ailleurs dressé le parallèle entre la météo et le personnage incarné par Thierry Lhermitte. «L'hiver est un élément très intéressant. Le personnage vit un état de glaciation intime et, petit à petit, se dégèle et revient à la vie, de la même manière que le paysage autour de lui revient à la vie.»

Les scènes avec les chiens ont été parfois un peu difficiles comme il l'a raconté avec bonne humeur. «Pour l'instant, ça va, ça se passe bien!, a-t-il dit en riant. Quand on a à faire des choses précises, c'est beaucoup plus compliqué. Là, on rentre dans l'enfer. Quand il faut qu'ils aillent [d'un endroit à l'autre], c'est un cauchemar! Mais je le savais.»

Et, comme l'a confié Guillaume Cyr, le travail avec des animaux nécessite une manière de fonctionner très particulière. «Thierry a eu des formations et des journées d'essai avec chacun des chiens. En même temps, on laisse beaucoup la dresseuse travailler. Souvent, on ne va les toucher que pendant les prises. Entre les prises, la dresseuse a besoin de leur faire faire des exercices pour les calmer ou les concentrer. C'est vraiment une grosse job!»

La nouvelle vie de Paul Sneijder devrait prendre l'affiche en 2016, aucune date n'ayant encore été arrêtée.

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