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La productrice de La course des tuques croit au potentiel du cinéma d'animation québécois

Publié le 5 décembre 2018
PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS - Plusieurs vedettes qui ont prêté leur voix aux personnages de La course des tuques ont assisté à la grande première de ce film d'animation québécois lundi soir au nouveau cinéma Le Clap, à Loretteville.
Lentement mais sûrement, le cinéma d'animation québécois fait sa place au grand écran. Les deux salles bondées et les nombreuses vedettes présentes lors de la grande première de La course des tuques, au nouveau Clap de Loretteville, lundi soir, laissent croire à un avenir prometteur pour ce genre en plein développement au Québec.

Certes, le cinéma d'animation d'ici ne peut pas encore se mesurer à celui des Américains, ni en termes de budgets ni en termes de quantité de projets portés à l'écran chaque année.
 
                 
 PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS - Le groupe d'adolescents Cool Kids, présent sur la bande sonore, a donné un aperçu de son savoir-faire. 
 
Sauf que chaque nouveau film relève la barre, en grande partie grâce au travail acharné de deux productrices : Nancy Florence Savard, qui est installée à Saint-Augustin-de-Desmaures, et Marie-Claude Beauchamp, qui a parié sur une relecture animée du célèbre «Conte pour tous» La guerre des tuques, il y a trois ans, et qui revient à la charge avec La course des tuques.

Mme Savard, qui a lancé plus tôt cette année son troisième film d'animation, Nelly et Simon : Mission Yéti, avait même fait le déplacement, lundi, pour soutenir son amie. Ensemble, elles avaient produit le tout premier film québécois en stéréoscopie, La légende de Sarila, en 2013.
 
 
Marie-Claude Beauchamp se souvient alors que bien des gens ne croyaient pas que le film avait été réalisé de A à Z chez nous.
 
«Nancy et moi avons ouvert la voie. À l'époque, il fallait s'obstiner avec les journalistes, parce qu'ils pensaient qu'on l'avait doublé.»
 
                 
 PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS - Le réalisateur Benoit Godbout, entouré de deux de ses voix vedettes, Mehdi Bousaidan et Ludivine Reding.
 
 
«Viable et exportable»

Au milieu de Hélène Bourgeois-Leclerc, Ludivine Reding et tous les autres comédiens qui ont prêté leur voix aux personnages de La course des tuques et qui étaient venus saluer les cinéphiles de Québec, Marie-Claude Beauchamp rayonnait.


Elle croit profondément au potentiel de l'animation faite au Québec et elle est persuadée qu'il y a moyen d'aller chercher le financement nécessaire quelque part.

«Quand on a décidé de développer l'industrie du jeu, on s'y est mis et on a réussi. En animation, nous sommes rendus à développer une industrie qui est hyper viable et exportable.» 
 
                 
 PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS - Mariloup Wolfe et Catherine Trudeau étaient tout sourire avant la présentation du film. 
 
Elle affirme qu'un film comme La course des tuques peut servir de bougie d'allumage. «On met la barre plus haute parce qu'on a augmenté la qualité et le rythme. On devient fatigant pour les majors. Ils regardent de loin et nous trouvent bons», affirme-t-elle.

D'ailleurs, La course des tuques a été vendu dans plus d'une soixantaine de pays et territoires à travers le monde, dont la Chine. Et la productrice attend fébrilement des nouvelles d'une vente possible aux États-Unis.
 
La course des tuques sort en salles le 7 décembre. Réalisé par Benoit Godbout et François Brisson, le film compte notamment les voix de Ludivine Reding, Mehdi Bousaidan, Hélène Bourgeois-Leclerc, Gildor Roy, Sophie Cadieux et Mariloup Wolfe. 
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