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La qualité augmente
Cinéma québécois
Publié le 9 janvier 2012 QUÉBEC - Le cinéma d'auteur québécois a regagné ses lettres de noblesse et peut entrevoir l'avenir avec optimisme. Pas moins de huit longs métrages du Québec, dont plusieurs ont été réalisés par de jeunes cinéastes, ont obtenu la précieuse cote 3 (très bon) de l'agence Mediafilm.ca en 2011.
Il s'agit d'une hausse spectaculaire, puisque le même score n'avait été décerné qu'à trois films québécois en 2010 et un seul en 2009.
Parmi les films cotés 3 en 2011, on remarque la présence de Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau, le candidat du Canada dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, ainsi que les premiers longs métrages de Patrick Demers (Jaloux), Guy Édoin (Marécages), Anne Émond (Nuit #1) et Sébastien Pilote (Le vendeur).
«J'espère qu'ils sont fiers. Je le serais à leur place. Beaucoup de cinéastes ont attendu longtemps avant d'avoir un 3», lance le rédacteur en chef de Mediafilm.ca, Martin Bilodeau.
LE GROS MALENTENDU
M. Bilodeau applaudit ce regain de vitalité du cinéma d'auteur après quelques années plus difficiles.
«Le cinéma d'auteur n'a pas affiché un si beau bilan de santé depuis plusieurs années. [...] Il y a comme un gros malentendu entre le cinéma d'auteur et le cinéma commercial. Mais le film qui a fait le deuxième plus gros box-office au Québec, en 2010, était quand même Incendies (l'un des rares films québécois à avoir reçu la cote 2 pour remarquable), qui n'était pas un film commercial avec des vedettes. Cette année, Monsieur Lazhar s'inscrit dans cette continuité. On est en train de comprendre qu'il y a moyen de faire un cinéma de grande qualité sans avoir des intentions mercantiles.»
PROCESSUS RIGOUREUX
Obtenir une bonne note de Mediafilm.ca, dont les cotes sont utilisées depuis plusieurs décennies par les médias québécois, est gage de qualité, puisque le processus d'évaluation est rigoureux.
Avant d'entériner la cote qu'un de ses rédacteurs a décidé d'attribuer à un film, une révision est faite à l'interne. De plus, les critiques de la presse internationale et québécoise sont consultées. «Il faut que la cote reflète un certain consensus. Il arrive qu'on doive corriger le tir», précise Martin Bilodeau.
DE NOUVELLES COTES 1 EN 2012
Quatre films, Another Year, L'arbre de la vie, Des hommes et des dieux ainsi que Melancholia, ont reçu la cote 2 en 2011. Quant à la cote 1, réservée aux chefs-d'oeuvre, elle n'a pas été attribuée pour la simple et bonne raison qu'il faut qu'une période de 20 ans se soit écoulée, depuis la sortie d'un film, avant qu'elle puisse être décernée.
Justement, un comité formé de membres de Mediafilm.ca et de professeurs de cinéma sera chargé, dans les prochains mois, d'évaluer lesquels, parmi 25 longs métrages cotés 2 dans les années 1960, 70 et 80, méritent désormais d'être qualifiés de chefs-d'oeuvre.
Parmi ceux-ci, on retrouve deux films québécois que Martin Bilodeau préfère ne pas identifier pour l'instant, mais qui, à ses yeux, ont une chance légitime de passer à la cote 1.
Un seul film québécois détient la cote 1, soit Pour la suite du monde, un documentaire de Pierre Perrault et Michel Brault datant de 1963.
Les cotés 3 québécois
2011
Ce coeur qui bat, Philippe Lesage
En terrains connus, Stéphane Lafleur
Jaloux, Patrick Demers
Marécages, Guy Édoin
Monsieur Lazhar, Philippe Falardeau
Nuit #1, Anne Émond
La nuit, elles dansent, Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault
Le vendeur, Sébastien Pilote
2010
10 ½, Podz
Curling, Denis Côté
Trois temps après la mort d'Anna, Catherine Martin
Incendies, de Denis Villeneuve, a reçu la cote 2
2009
Lost Song, Rodrigue Jean
Il s'agit d'une hausse spectaculaire, puisque le même score n'avait été décerné qu'à trois films québécois en 2010 et un seul en 2009.
Parmi les films cotés 3 en 2011, on remarque la présence de Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau, le candidat du Canada dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, ainsi que les premiers longs métrages de Patrick Demers (Jaloux), Guy Édoin (Marécages), Anne Émond (Nuit #1) et Sébastien Pilote (Le vendeur).
«J'espère qu'ils sont fiers. Je le serais à leur place. Beaucoup de cinéastes ont attendu longtemps avant d'avoir un 3», lance le rédacteur en chef de Mediafilm.ca, Martin Bilodeau.
LE GROS MALENTENDU
M. Bilodeau applaudit ce regain de vitalité du cinéma d'auteur après quelques années plus difficiles.
«Le cinéma d'auteur n'a pas affiché un si beau bilan de santé depuis plusieurs années. [...] Il y a comme un gros malentendu entre le cinéma d'auteur et le cinéma commercial. Mais le film qui a fait le deuxième plus gros box-office au Québec, en 2010, était quand même Incendies (l'un des rares films québécois à avoir reçu la cote 2 pour remarquable), qui n'était pas un film commercial avec des vedettes. Cette année, Monsieur Lazhar s'inscrit dans cette continuité. On est en train de comprendre qu'il y a moyen de faire un cinéma de grande qualité sans avoir des intentions mercantiles.»
PROCESSUS RIGOUREUX
Obtenir une bonne note de Mediafilm.ca, dont les cotes sont utilisées depuis plusieurs décennies par les médias québécois, est gage de qualité, puisque le processus d'évaluation est rigoureux.
Avant d'entériner la cote qu'un de ses rédacteurs a décidé d'attribuer à un film, une révision est faite à l'interne. De plus, les critiques de la presse internationale et québécoise sont consultées. «Il faut que la cote reflète un certain consensus. Il arrive qu'on doive corriger le tir», précise Martin Bilodeau.
DE NOUVELLES COTES 1 EN 2012
Quatre films, Another Year, L'arbre de la vie, Des hommes et des dieux ainsi que Melancholia, ont reçu la cote 2 en 2011. Quant à la cote 1, réservée aux chefs-d'oeuvre, elle n'a pas été attribuée pour la simple et bonne raison qu'il faut qu'une période de 20 ans se soit écoulée, depuis la sortie d'un film, avant qu'elle puisse être décernée.
Justement, un comité formé de membres de Mediafilm.ca et de professeurs de cinéma sera chargé, dans les prochains mois, d'évaluer lesquels, parmi 25 longs métrages cotés 2 dans les années 1960, 70 et 80, méritent désormais d'être qualifiés de chefs-d'oeuvre.
Parmi ceux-ci, on retrouve deux films québécois que Martin Bilodeau préfère ne pas identifier pour l'instant, mais qui, à ses yeux, ont une chance légitime de passer à la cote 1.
Un seul film québécois détient la cote 1, soit Pour la suite du monde, un documentaire de Pierre Perrault et Michel Brault datant de 1963.
Les cotés 3 québécois
2011
Ce coeur qui bat, Philippe Lesage
En terrains connus, Stéphane Lafleur
Jaloux, Patrick Demers
Marécages, Guy Édoin
Monsieur Lazhar, Philippe Falardeau
Nuit #1, Anne Émond
La nuit, elles dansent, Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault
Le vendeur, Sébastien Pilote
2010
10 ½, Podz
Curling, Denis Côté
Trois temps après la mort d'Anna, Catherine Martin
Incendies, de Denis Villeneuve, a reçu la cote 2
2009
Lost Song, Rodrigue Jean