La version restaurée d'Eldorado présentée en première le 18 octobre au Festival du nouveau cinéma

C'est avec beaucoup de fierté qu'Éléphant présentera au Festival du nouveau cinéma la version restaurée d'Eldorado (1995), un film de Charles Binamé qui a marqué le milieu des années 90 et dont le scénario est basé sur plusieurs séances d'improvisation. Deux projections gratuites auront lieu: le 18 octobre au Cinéma du Musée et le 19 octobre au Cinéplex Quartier Latin. La projection du 18 octobre sera suivie d'une séance de questions / réponses en présence des membres de l'équipe du film. 

Réclamé depuis longtemps par de nombreux cinéphiles, Eldorado s'ajoutera par la suite au Répertoire de films restaurés d'Éléphant d'ici la fin de l'année. Conscient de la valeur artistique, sociologique et historique d'Eldorado et de l'attachement de toute une génération pour cette oeuvre unique, Éléphant s'est attelé à numérisation et à la restauration du film aussitôt qu'il lui a été possible de le faire. 

Présenté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs où il a reçu une mention spéciale, Eldorado a suscité un enthousiasme assez exceptionnel lors de sa sortie, autant de la part des critiques que du public. Il a aussi marqué les esprits, suscitant de nombreuses discussions sur le portrait de la génération X très urbain que le film dresse. Plus de 85 000 personnes sont allées voir Eldorado en salle à sa sortie.  

Dans La Presse du 25 février 1995, Luc Perreault écrivait :

«L'équation à la base d'Eldorado est simple. Elle tient dans cette recette miracle: improvisation, équipe technique réduite au strict minimum et retour aux plans-séquences qu'un montage impitoyable saura disséquer avec tout l'esprit critique voulu. (...) Cela donne un film qui a l'air de s'inventer à mesure qu'il avance, dont le rythme toujours rapide ne faiblit jamais, une histoire qui fait ressortir le caractère tragique de ses six personnages, des êtres déracinés, angoissés, mal dans leur peau, incapables de communiquer avec leurs semblables et qui ne semblent plus trop savoir à quoi le mot amour peut bien encore pouvoir faire référence.»

Une semaine plus tard, soit le 4 mars, Huguette Roberge, du même journal, allait dans le même sens: 

«Avec Eldorado, son deuxième long métrage pour le cinéma, Charles Binamé vient en effet de livrer le grand film urbain "de chez nous" qu'on attendait désespérément...

Cru et tendre, québécois à 100% et d'esprit universel, jeune, inventif, drôle et résolument actuel, Eldorado, qui vient d'arriver à l'affiche, est tout cela! Du reste, aux yeux de plusieurs, il s'impose déjà comme un film-événement, voire un film-charnière dans l'histoire du cinéma d'ici. (...) L'émotion vous saisit dès les premiers plans pour ne plus vous quitter. Les interprètes sont stupéfiants de naturel, d'intensité.» 

 

Ces six interprètes, qui ont tous collaboré au scénario et livrent une performance remarquable, sont Pascale Bussières, Robert Brouillette, James Hyndman, Macha Limonchik, Pascale Montpetit et Isabel Richer. À ces personnages s'ajoute le violoncelliste Claude Lamothe, qui ponctue le récit de ses accords et qu'on peut voir à différents moments dans le film. Il faut enfin souligner les magnifiques images de Pierre Gill et le montage de Michel Arcand qui ont contribué à donner au film son caractère distinct.

À Montréal, alors que l'été bat son plein et qu'il fait de plus en plus chaud, des jeunes gens issus de tous les horizons voient leurs destins s'entrecroiser. Rita, une gentille sans domicile fixe, s'installe chez Roxan, une fille de riches; Henriette tombe amoureuse de son voisin, Lloyd, présentateur radio obsédé sexuel, qui lui s'est entiché de Rita; un jeune couple, Marc et Loulou, voit sa relation vaciller à cause de la liaison entre Loulou et Lloyd... Un film audacieux et empreint de liberté qui fait la belle part à l'improvisation. 

À noter que les projections du 18 et du 19 octobre sont gratuites, mais vous devez réserver vos places comme pour les autres films présentés au FNC.  Pour plus de détails, consultez la page du film sur le site du FNC.