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Le beau destin de Frédérik D'Amours

Lance et Compte

Publié le 22 novembre 2010
© Les Films Séville - Le réalisateur Frédérik D'Amours

À 16 ans, il était figurant au Colisée de Québec pour la série Lance et compte. À 42 ans il réalise le film. Quel beau destin que celui de Frédérik D'Amours.

Il savait qu'il avait de grosses pointures à chausser, celles de remplacer Jean-Claude Lord auprès des acteurs. L'auteur Réjean Tremblay avait des craintes au départ, mais il a été vite conquis, nous a-t-il avoué.

«Quand j'ai vu le rythme qu'il avait donné aux personnages, je me suis dit que Caroline Héroux, la productrice, avait pris une bonne décision, même si ça m'a fait mal au coeur de ne pas le faire avec notre Jean-Claude.»

Mais il faut savoir que Caroline Héroux et Frédérik D'Amours sont maintenant un véritable «team» dans le milieu du cinéma québécois.

Ils en sont à leur quatrième projet ensemble après les films À vos marques Party 1 et 2, Noémie et Lance et compte. Il réalisera également la prochaine série Lance et compte sous le thème de la déchirure.

«Quand j'ai reçu le téléphone de Caroline sur ce projet de film de Lance et compte, j'ai dit oui tout de suite. Mais une fois l'appel terminé, là j'ai paniqué un peu. J'ai vu vite l'ampleur du défi tout en revoyant le petit gars en moi figurant au Colisée», raconte le réalisateur en entrevue au Journal.

LES REPÈRES

C'est donc dans le plus grand respect de la série-culte Lance et compte qu'il a plongé dans ce projet.

«J'ai voulu amener les personnages encore plus loin tout en respectant leurs repères. J'ai tourné d'une manière épique en utilisant plus la caméra sur la grue que sur l'épaule. Ca donne un ton plus épique encore. Je n'oubliais jamais que je tournais une tragédie. Chaque scène devait toucher les gens. Ce film est un vrai gros drame sportif», explique Frédérik D'Amours.

Réaliser ce film associé à une série-culte qui existe depuis 25 ans avec un budget d'un peu plus de 5M$ fait partie «de la cour des miracles de notre industrie cinématographique québécoise», rappelle le réalisateur.

Il devait livrer cette scène cruciale du film du fameux accident d'autobus. «Bien sûr que, dans ma tête, j'avais une version hollywoodienne et une version québécoise. Et ma foi, avec nos moyens qui nous forcent à être encore plus créatifs, nous avons réussi, je crois, des scènes très crédibles. Je suis très fier du résultat.»

Et il a raison, les cinéphiles ne seront pas déçus. Je vous l'assure. La productrice explique. «C'est Jean Frenette qui a coordonné la cascade; il y a eu une grande portion sur ordinateur avec les effets spéciaux réalisés par Fly. La scène de l'accident s'est faite en trois étapes, une portion live, le face à face est un vrai autobus avec une vraie voiture et nous avons recréé en studio l'intérieur de l'autobus installée sur un rail qui le faisait tourner comme un poulet rôti. Trois jours de tournage sur 30 jours, c'est énorme. Et le tout fut réalisé à Blainville sur une piste spéciale.»

Frédérik d'Amours dit avoir transformé la nervosité du début face à ce grand projet par une énergie très positive.

«C'était tellement cool de diriger mes idoles... j'ai grandi avec les Marc Gagnon, les Pierre Lambert, notre Suzie nationale. Ils sont tous grands à mes yeux et je vous avoue qu'ils n'ont pas déçu ni le réalisateur, ni le fan en moi. Ce fut une expérience humaine très enrichissante et professionnellement, ce fut tout aussi magique. Un beau cadeau de carrière que ce film-là. J'en serai toujours reconnaissant à Caroline Héroux.»

LA RÉPONSE DU PUBLIC

Il souhaite maintenant que le public soit au rendez-vous. «J'espère que même ceux qui ne connaissent pas la série sauront se laisser transporter par toutes les émotions de ce film. Rare qu'on a la chance d'amener au cinéma une telle dynastie télévisuelle. C'était une grande responsabilité. Un projet fort inspirant», conclut le réalisateur prêt pour plonger dans la série La déchirure.

La scène des funérailles fut encore plus émouvante à tourner pour Frédérik d'Amours qui, en même temps, vivait la perte de son beau-père.

«Ce fut des moments très durs pour moi, mais j'ai été supporté par le talent de tous ces acteurs», tient-il à préciser.

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