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Le Québec à l'affiche

Prix Génie

Publié le 7 mars 2011
© Photos courtoisie - Lubna Azabal dans Incendies et Xavier Dolan dans Les amours imaginaires
Denis Villeneuve est revenu les mains vides de la cérémonie des Oscars. L'histoire s'annonce bien différente lors des galas récompensant le cinéma canadien et québécois qui se tiendront dans les prochaines semaines, où le cinéaste québécois pourrait se consoler avec de nombreux prix.

Premier arrêt: Ottawa, le 10 mars. La remise des prix Genie, les Oscars canadiens, pourrait donner lieu, pour une deuxième année de suite, à une razzia Villeneuve puisque son film Incendies y est en lice dans dix catégories. Son principal rival est Le monde de Barney, finaliste pour onze Genie.

L'adaptation de la pièce de théâtre de Wajdi Mouawad concourt notamment dans les catégories de pointe que sont meilleur film, meilleure réalisation et meilleure actrice (Lubna Azabal). En 2010, Polytechnique avait remporté neuf Genie, dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation. Denis Villeneuve avait aussi réalisé le doublé «film-réalisation», en 2001, avec Maëlstrom.

Les Genie attendus pour Incendies pourraient être suivis par une récolte aussi sinon plus impressionnante lors des Jutra, le 13 mars, alors que le film de Villeneuve y est aussi en lice pour dix prix.

DES QUÉBÉCOIS À SURVEILLER

Incendies ne sera pas la seule production québécoise à tenter de mettre la main sur un Genie, jeudi soir, au Centre national des arts d'Ottawa. Plusieurs autres films en provenance de la Belle Province figurent parmi les finalistes, à commencer par 10 1/2, de Podz, qui compte huit mises en nomination. Il est notamment en lice pour le Genie du meilleur film contre Incendies et Les amours imaginaires, de Xavier Dolan.

Ce dernier peut se targuer d'avoir obtenu quatre nominations, tout comme Les sept jours du talion (un autre film de Podz) et Le Trotsky, de Jacob Tierney. Le Québec s'affiche aussi dans les catégories liées à l'interprétation, notamment celle du meilleur acteur, qui voit la révélation de 10 1/2, le jeune Robert Naylor, disputer le prix à Jay Baruchel (Le Trotsky) et François Papineau (Route 132).

Présenté pour la 31e année, le gala des prix Genie a toujours fait une large place au cinéma québécois, principalement au cours de la dernière décennie. En fait, depuis 2001, cinq films québécois (Maëlstrom, Les invasions barbares, C.R.A.Z.Y., Bon Cop Bad Cop et Polytechnique) ont remporté l'honneur suprême.

La domination québécoise est encore plus marquée chez les réalisateurs. Les cinéastes québécois ont fait main basse sur sept des dix derniers Genie honorant la meilleure réalisation. Au cours des sept dernières années, seule Sarah Polley a brisé l'hégémonie québécoise, s'insérant, en 2007, entre Denys Arcand, Francis Leclerc, Jean- Marc Vallée, Charles Binamé, Benoit Pilon et Denis Villeneuve.

Il ne reste plus maintenant qu'à trouver une façon d'intéresser le public canadien-anglais aux longs métrages québécois. Voilà une tâche qui semble beaucoup moins simple que réussir à remporter quelques trophées.

La soirée des Genie sera présentée le 10 mars, au Centre national des arts d'Ottawa, et télédiffusée à CBC.
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