Retour à toutes les nouvelles
Retour à toutes les nouvelles
Projection de La petite Aurore, l'enfant martyre en présence d'Yvonne Laflamme le 4 mars au MNBAQ
Publié le 27 février 2018Les amateurs de cinéma ne pourront pas résister à l'offre que leur fait Éléphant sur grand écran le dimanche 4 mars, à 14h, à l'Auditorium Sandra et Alain Bouchard du pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). En effet, Éléphant leur donnera la possibilité de s'entretenir avec celle qui, depuis 1952, a survécu à tous les sévices qu'on lui avait fait subir. Évidemment, parce que «c'était arrangé avec le gars des vues», Yvonne Laflamme a pu survivre au rôle de La petite Aurore, l'enfant martyre, celle qui était la jeune vedette d'un film qui a connu un succès extraordinaire au début des années 1950 au Québec.
Yvonne Laflamme sera donc à Québec pour échanger avec les spectateurs après la projection de ce film réalisé par Jean-Yves Bigras et restauré avec soin par Éléphant. Pour l'actrice, l'expérience de ce tournage reste indélébile, même après 67 ans, et elle partagera cette aventure avec le public au cours d'un dialogue animé par Marianne Gravel, professeure de cinéma au Cégep Garneau de la Vieille Capitale. L'entretien sera capté sur vidéo par Émile Tremblay pour se retrouver par la suite dans notre dossier Dialogue avec le public.
À l'époque, des critiques ont écrit qu'Aurore était un film «brutal, mais efficace». Difficile de rester insensible devant ces images d'une enfant torturée par sa belle-mère. Aujourd'hui, le film peut sembler parfois naïf et suranné, mais le sujet, lui, ne l'est pas et demeure, malheureusement, vibrant d'actualité. Dans le film, Yvonne Laflamme, celle qui personnifie la petite Aurore, est entourée des meilleurs actrices et acteurs de l'époque: Janette Bertrand, Lucie Mitchell, Nana de Varennes, Paul Desmarteaux, J.-Léo Gagnon et Jean Lajeunesse.
Pour la petite histoire, c'est à l'occasion de ce tournage que Janette Bertrand rencontra Jean Lajeunesse, qu'elle épousa ensuite. Quant à Lucie Mitchell, la marâtre, elle eut bien du mal à se remettre de ce rôle. Pendant des années, elle se fit invectiver, voire agresser dans la rue, tant le public a cru à son interprétation convaincante.