<-Retour à toutes les nouvelles

Projection de Pas de vacances pour les idoles le 15 août à la Cinémathèque québécoise

Publié le 3 août 2023
Éléphant - Joël Denis dans une scène du film Pas de vacances pour les idoles, qui sera présenté le 15 août à 18h à la Cinémathèque québécoise.
Comme prochaine projection mensuelle à la Cinémathèque québécoise, Éléphant invite les cinéphiles à plonger au coeur des années 1960 avec un film musical tout à fait dans l'esprit des vacances d'été : Pas de vacances pour les idoles (1965), de Denis Héroux, mettant en vedette Joël Denis ainsi qu'Albert Millaire, Suzanne Lévesque, Marcel Cabay et Jacques Godin.

Annoncé comme «la première comédie musicale canadienne», Pas de vacances pour les idoles devait son existence autant à la popularité des films musicaux américains et britanniques autour de figures populaires comme Elvis Presley (Jailhouse Rock, King Creole, G.I Blues) et les Beatles (A Hard Day's Night, Help!) qu'à la frénésie autour de la vague yé-yé au Québec au milieu des années 60. 

L'idée du film revient au jeune Denis Héroux, qui avait réalisé son premier long métrage l'année précédente en 1964: «Après avoir vu les films des Beatles, j'ai eu l'impression qu'il y avait un type qui pourrait créer le même phénomène sociologique au Québec. J'ai vu Joël Denis, en province, faire un spectacle devant une foule, j'ai vu une communicabilité entre cet individu et le public; je me suis aperçu que, plus en dehors de Montréal qu'à Montréal même, Joël Denis était un phénomène sociologique. Je me suis dit que ce serait intéressant de transmettre ce même phénomène dans un film.» (Revue Objectif no 36, 1966)

C'est à Noël Vallerand, davantage connu comme un intellectuel engagé dans le développement du réseau universitaire québécois et comme haut-fonctionnaire au ministère des Affaires culturelles, que Denis Héroux confie l'écriture du scénario de Pas de vacances pour les idoles. En s'appuyant sur la personnalité du chanteur et fantaisiste Joël Denis, propulsé idole de la jeunesse québécoise par sa participation à l'émission Jeunesse d'aujourd'hui, Vallerand imagine l'histoire d'un jeune homme qui rêve de faire carrière comme chanteur et que se trouve mêlé, malgré lui, dans une histoire de pègre et de trafic de drogue.

Autour de Joël Denis, Héroux a réuni une pléiade hétéroclite de comédiens (dont Albert Millaire, Suzanne Lévesque fraîchement sortie du Conservatoire d'art dramatique, Jacques Godin, Yvan Ducharme), chanteurs (Donald Lautrec, Les Têtes blanches surtout connu sous le nom des Hou-Lops...) et autres personnalités (Alain Stanké, Marcel Cabay le futur scénariste des Berger, ainsi que le producteur de disque et homme de radio Jacques Matti). Le casting est audacieux, et les clins d'oeil référentiels nombreux! On notera également l'apport de deux grands artisans du cinéma québécois: Jean-Claude Labrecque à la caméra et Werner Nold qui signe le montage.

Le film, sorti par France Film au Théâtre St-Denis et au Cinéma Bijou de la rue Papineau le 15 octobre 1965, nous plonge dans cette culture populaire des années 60 que faisaient si bien rayonner CJMS à la radio et Télé-Métropole, la jeune station de télé privée (aujourd'hui TVA) qui, incidemment «participe» à la production (tel que mentionné au  générique du film) menée par Onyx Films et le producteur Pierre Lamy. 

Loin d'avoir connu le succès populaire comme ceux de Presley, ni même le succès critique comme ceux des Beatles réalisés par Richard Lester, Pas de vacances pour les idoles fait néanmoins sourire par son côté bon enfant et ses gags parfois irrésistibles. En ces temps chargés, il fait bon de se replonger dans l'insouciance de cette douce période des années yé-yé! Le film sera présenté le 15 août à 18h à la Cinémathèque québécoise.
<-Retour à toutes les nouvelles
 
Lexique Conditions d'utilisation Politique de vie privée Copyright © Éléphant - Tous droits réservés