Projection de la version restaurée de 15 février 1839 le 9 septembre au Cinéma Impérial

C'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'Éléphant convie les cinéphiles et les amateurs d'histoire à venir voir sur grand écran la version restaurée d'un des chefs-d'oeuvre du cinéaste Pierre Falardeau, 15 février 1839 (2001). La projection, qui aura lieu le jeudi 9 septembre à 18h30 au Cinéma Impérial, vise à souligner les 50 ans de l'Association coopérative de productions audiovisuelles (ACPAV), qui a produit bon nombre d'oeuvres marquantes de notre cinéma depuis sa mise sur pied en 1971. La projection est gratuite et l'entrée est libre. Le film sera disponible sur les plateformes de Vidéotron et d'Apple dès le 10 septembre. 

Il y a vingt ans, en janvier 2001, sortait sur les écrans du Québec 15 février 1839. Projet de film politique, inspiré à Falardeau par les lettres et le testament de François-Marie-Thomas de Lorimier et mettant en scène les dernières 24 heures des patriotes de Lorimier et Hindelang, tous deux accusés de trahison et condamnés à la pendaison par les autorités britanniques, 15 février 1839 s'est buté à plusieurs difficultés de financement avant de finalement voir le jour. Un comité de citoyens s'est mobilisé pour inciter Téléfilm Canada à financer le film, des spectacles-bénéfice ont été organisés, une lettre ouverte signée par une centaine de personnalités de toutes les sphères de la société québécoise a été publiée dans les journaux... Jamais un projet de film n'a reçu autant d'appuis avant son premier tour de manivelle.

Bernadette Payeur, une des productrices du film, résume la situation: «C'est suite à cette pression citoyenne que le projet a pu se concrétiser. Pour moi, la productrice, ça a été déterminant. S'il n'y avait pas eu ce comité de citoyens, le film ne se serait pas fait. C'était un film voulu par les gens au-delà de la volonté des institutions, des fonctionnaires, finalement. Pierre avait raison de s'obstiner pour faire ce film-là. Il fallait qu'il voie le jour.» 

15 février 1839 est un film porté par une formidable équipe de comédiens, à commencer par Luc Picard, impérial en Chevalier de Lorimier, et Sylvie Drapeau, bouleversante dans le rôle de sa femme Henriette. Mais surtout, 15 février 1839 est un film incontournable pour se souvenir du combat de ces patriotes, de l'esprit et du désir qui les animaient, et grâce à qui subsiste encore aujourd'hui ce pays qui n'en est pas un et cette culture qui ne cesse de s'enrichir. Des comédiens et des artisans du film seront d'ailleurs sur place le 9 septembre pour se souvenir de ce tournage exceptionnel et voir sur grand écran les splendides images restaurées du directeur de la photographie Alain Dostie. 

«Avec 15 février 1839, Pierre Falardeau nous a offert un grand film de mémoire et de combat. En le restaurant et en le restituant au public dans toute sa splendeur, Éléphant : mémoire du cinéma québécois n'aura jamais si bien porté son nom. Il importe maintenant de le faire découvrir à tous les Québécois qui n'auraient pas encore eu le privilège de voir ce film essentiel pour comprendre et mettre en perspective le Québec d'aujourd'hui», nous confie Dominique Dugas, le directeur d'Éléphant.