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Filmographie de Michel Brault sur Éléphant Retour à toutes les nouvelles
Projection de la version restaurée de Mon amie Max à la Cinémathèque québécoise le 23 avril
Publié le 15 avril 2024C'est avec grand plaisir qu'Éléphant présentera, le 23 avril à 18h à la Cinémathèque québécoise, la version restaurée de Mon amie Max, un drame de Michel Brault qui célèbre ses 30 ans cette année et qui met en vedette Geneviève Bujold, Marthe Keller, Johanne McKay, Michel Rivard et Rita Lafontaine.
Sorti en salle discrètement en 1994, Mon amie Max est un des films moins connus du célèbre directeur photo et réalisateur qui nous a entre autres donné Les ordres (1974) et la série documentaire Le son des Français d'Amérique (1974-1980).
Michel Brault a laissé une marque indélébile dans notre septième art. Au cours de sa longue carrière, il s'est démarqué dans tous les formats cinématographiques (court, moyen et long métrage, autant documentaire que de fiction). Trente et un ans après la sortie de son premier long métrage Pour la suite du monde (coréalisé avec Pierre Perrault), il nous montre dans Mon amie Max toute l'étendue de sa maîtrise de la réalisation. Lors de la sortie du film, le journaliste Luc Perreault rendait hommage à Brault en ces termes dans La Presse du 26 février 1994:
«Malgré le ton déchirant, à deux doigts du mélodrame, qui caractérise Mon amie Max, on reste subjugué par l'art et le talent de conteur de Michel Brault. Ce film marque incontestablement le sommet de sa carrière et témoigne d'une maîtrise unique dans notre cinéma. Sans parler d'une photographie remarquable signée par Sylvain Brault, le fils du réalisateur, toujours dans le ton et la palette du maître, le film fait appel à une trame musicale (conçue par Brault et François Dompierre) en parfaite symbiose avec l'intrigue.
«Constamment, le cinéaste cherche à mettre en valeur le grandiose décor de la ville de Québec. En fait, depuis l'aisance témoignée dans la reconstruction du Québec d'antan jusqu'à ces vieilles maisons de Charlevoix plongeant, dirait-on, au coeur des racines québécoises, ce film-somme renoue avec toutes les époques de la longue carrière de Brault. Mon amie Max a poussé sur l'humus de tout son cinéma documentaire et de ses premières fictions.»
La grande actrice québécoise Geneviève Bujold y incarne une femme dans la quarantaine dont la vie a été brisée 25 ans auparavant par les conséquences d'une grossesse menée à terme à l'adolescence alors qu'une carrière prometteuse de pianiste l'attendait.
La collaboration entre Michel Brault et Geneviève Bujold, qui a connu une immense carrière internationale, s'est échelonnée sur plusieurs décennies. Brault a entre autres dirigé Bujold dans les années 60 dans La fleur de l'âge et Entre la mer et l'eau douce; il l'a filmée à titre de directeur photo dans un de ses plus grands rôles des années 70, Kamouraska; il l'a de nouveau dirigée dans le moyen métrage L'emprise et le long métrage Les noces de papier dans les années 80; il l'a enfin retrouvée une dernière fois dans Mon amie Max dans les années 90.
Comme le disait Gérard Grugeau dans le numéro 72 du 24 images paru en 1994:
«Est-il utile de préciser ici que, fidèle à son immense talent, Geneviève Bujold (et Johanne McKay dans le rôle de Max adolescente) porte le film sur ses épaules et que, saisie dans la pleine maturité de l'âge, sa seule présence «couverte de pleurs et de blessures» habite littéralement le récit pour l'ancrer dans l'émotion.»
SYNOPSIS
Dans les années 60, une adolescente de 16 ans extrêmement douée pour le piano tombe enceinte et décide de mener sa grossesse à terme. Son enfant est donné en adoption et elle compromet sa carrière en fuyant à l'autre bout du pays. Vingt-cinq ans plus tard, elle revient à Québec en quête de son fils et renoue avec son amie d'enfance, devenue pianiste de concert renommée, qui l'aidera dans ses recherches.
Coproduction France-Québec, Mon amie Max a remporté le prix du scénario aux Rendez-vous du cinéma québécois. Michel Brault a reçu, entre autres distinctions, le prix Albert Tessier en 1986 et a été nommé Officier de l'Ordre national du Québec en 2003.