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Projection de la version restaurée du film Les vautours en première mondiale à la Cinémathèque québécoise le 9 mai
Publié le 2 mai 2017Éléphant sur grand écran présentera en première mondiale la version restaurée du film Les vautours (1975) le 9 mai prochain à 19 h à la Cinémathèque québécoise. La projection sera précédée à 18 h d'un vin d'honneur pour marquer le premier anniversaire des projections Éléphant sur grand écran et célébrer la restauration de ce premier long métrage de fiction de Jean-Claude Labrecque et le premier grand rôle de Gilbert Sicotte au cinéma. M. Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor, sera présent au vin d'honneur. Jean-Claude Labrecque et Gilbert Sicotte prendront également part à la célébration et s'adresseront aux cinéphiles après la projection.
LES VAUTOURS
Qu'importe la valeur du butin, les pillards d'héritage ne cessent leur sinistre besogne que lorsqu'il ne reste rien, même pas des babioles; le thème est si courant et si minable que peu de cinéastes ont entrepris de le traiter. On s'entretue pour la vieille montre Timex d'un disparu ou le collier de fausses perles de la morte. Jean-Claude Labrecque, qui a été victime de pareils vautours, s'est attaqué au sujet, lui, avec beaucoup de talent et d'originalité dans un film autobiographique dont il a confié le rôle principal à Gilbert Sicotte, qu'il a entouré des meilleurs acteurs et actrices de l'époque : Paule Baillargeon, Monique Mercure, Amulette Garneau, Rita Lafontaine, Jean Duceppe, Raymond Cloutier, Georges Groulx, Roger Lebel, Guy Lécuyer, etc.
Originalité visuelle, après avoir tourné Les vautours en noir et blanc, Jean-Claude Labrecque a décidé de le colorer tout en bleu, une sorte de rappel de l'époque Duplessis, ou peut-être même en souvenir reconnaissant du fait que Labrecque tienne de l'ancien premier ministre lui-même d'avoir pu entreprendre une carrière de cinéaste. En effet, Jean-Claude, orphelin et sans le sou, s'est rendu voir M. Maurice Duplessis, à son bureau du parlement, chaque mois pendant un an, l'implorant de lui trouver un job au Service de cinématographie du Québec. «Et si jamais tu t'y retrouvais, le prévint Duplessis, et que tu deviennes photographe, que je ne te voie jamais me prendre de profil avec le nez que j'ai, sinon : dehors le lendemain!» Jean-Claude a fini par se retrouver dans ce service, sous le mentorat de Paul Vézina qui ne s'était jamais gêné, lui, pour faire enrager Duplessis en le croquant de profil.
Si Jean-Claude Labrecque a fait carrière dans le cinéma, on le doit heureusement à un premier ministre, las d'être harcelé par un orphelin de talent.
SYNOPSIS
Louis Pelletier, dix-huit ans, perd sa mère. Les trois s?urs de cette dernière se montrent plus avides d'hériter que soucieuses de leur neveu qui se retrouvera bientôt sans rien.