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Quatre questions en forme d'appât à Yves Simoneau

Entrevue exclusive

Publié le 25 novembre 2010
© Alliance VivaFilm - Yves Simoneau entouré de ses deux complices, Guy A. Lepage et Rachid Badouri

À trois semaines de la sortie de L'appât avec Rachid Badouri et Guy A. Lepage, nous avons voulu en savoir plus sur ce film fort attendu. Et qui de mieux pour satisfaire notre curiosité que le réalisateur Yves Simoneau?

Le 17 décembre prochain, les policiers Ventura (Rachid Badouri) et Poirier (Guy A. Lepage) déboulent sur grand écran. Scénarisé par Yves Simoneau - qui en est aussi le réalisateur - et William Reymond, cette comédie policière s'annonce comme le film québécois du temps des Fêtes. Prenant quelques minutes de son emploi du temps chargé, le cinéaste répond à nos questions...

Chaque étape de L'appât, du tournage à la sortie, s'est déroulée de manière supersonique. Comment se passe le sprint final?

Le mix sonore sera terminé cette semaine. [Une telle rapidité] n'est pas recommandable pour tous les projets, mais la beauté de la chose c'est que tout le monde est focusé sur le même objectif. On n'a pas le choix que de se concentrer sur ce que l'on fait à cause de la date butoir. J'aime beaucoup ce genre d'intensité, cela donne quelque chose d'assez unique au niveau de la fabrication du film. On vit une expérience particulièrement exaltante.

Avatar et L'appât : même combat? Car vous vous êtes adressé à la compagnie québécoise Hybride, qui avait collaboré à Avatar, pour les effets spéciaux de L'appât.

Cela fait très longtemps que je travaille avec les gens d'Hybride. Il y a toujours des choses à faire dans les films, comme d'effacer des fils qui retiennent les acteurs, etc. Je savais donc que j'allais avoir quelques travaux à leur confier. Finalement, cette collaboration s'est développée d'une manière différente. La scène d'ouverture devait se dérouler dans un château, nous avons donc utilisé des fonds captés pour un autre long métrage que nous avions fait ensemble. Finalement, on s'est retrouvé à en faire un peu plus que prévu. Quand on voit l'efficacité de la technologie... nous nous sommes amusés à déployer nos idées. Je suis très heureux du résultat, cela ouvre L'appât de manière très inattendue et donne au personnage de Ventura (Rachid Badouri) un contexte diamétralement opposé de celui de Poirier (Guy A. Lepage).

L'appât sort le 17 décembre, en pleine période de blockbusters américains. Cette concurrence vous stresse-t-elle?

Il y a du trafic, c'est sûr. En même temps, il n'y a pas beaucoup de films francophones. On offre quelque chose de complètement différent et [Guy A Lepage et Rachid Badouri] sont des acteurs très aimés par le public d'ici. C'est un pari à chaque fois qu'on sort un film, mais je pense que, dans ce contexte, nous sommes prêts à nous mesurer à quiconque sera avec nous dans la course.

Que ce soit avec la page Facebook de L'appât, le fil Twitter du film ou le vôtre, vous avez réussi à tisser une communauté de fans. Au-delà de la démarche marketing, cet engouement vous surprend-il?

Il y a une curiosité par rapport au film, car c'est l'arrivée de Rachid qui - vous le verrez - est extraordinaire, et c'est le retour de Guy A. C'est aussi mon retour dans un genre différent, celui d'une comédie familiale car L'appât est né d'un désir de s'asseoir avec les gens qu'on aime pour regarder un film qui fasse rire. [En ce qui concerne Twitter], je peux vous dire que ça twittait sur le plateau! Pendant une heure de lunch, on m'a ouvert un compte et j'ai eu 45 personnes qui se sont ajoutées très rapidement. Du coup, je me suis dis que j'allais faire un journal de production et, franchement, j'ai trouvé cela très agréable. Ce n'est pas de la promo, mais une façon de partager une aventure. Pour moi, c'est un aspect positif de ce que j'ai vécu que je pense conserver comme outil de communication.

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