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Rencontre Éléphant ClassiQ : intégrale de la présentation «Restaurer, diffuser»

Publié le 3 mars 2016
Éléphant - Nicolas Seydoux, Nathalie Bondil et Pierre Karl Péladeau
Au cours de notre événement Éléphant ClassiQ, qui a eu lieu en novembre 2015, quatre rencontres organisées autour des thèmes du cinéma et de la restauration ont donné la parole à des spécialistes de ces questions. Nous vous présentons aujourd'hui Restaurer, diffuser , avec Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal, Nicolas Seydoux, président de Gaumont, et Pierre Karl Péladeau, instigateur du projet Éléphant. 
 
Plusieurs enjeux des plus intéressants sont abordés au cours de cette rencontre. Pierre Karl Péladeau parle de la responsabilité sociale des entreprises, de la nécessité de s'engager, de redonner à la communauté, de sa passion pour le cinéma. Il nous explique que le projet Éléphant est né d'une volonté de rendre accessible le patrimoine cinématographique québécois alors que l'accès au cinéma de répertoire par les canaux traditionnels avait progressivement disparu.
 
De son côté, Nicolas Seydoux dresse un portrait de la situation en France. Il relate, entre autres, comment il a réussi à aller chercher de l'argent de l'État et non pas du privé, comment le milieu du cinéma a graduellement pris conscience de l'importance d'archiver, de restaurer et de diffuser les films de répertoire. Il souligne  l'importance d'Henri Langlois et de la Cinémathèque française, de l'implication de la société Gaumont, de la technologie numérique qui a causé une véritable révolution et a permis de diminuer considérablement les coûts. 
 
Une panoplie de sujets sont ensuite abordés : les conditions d'entreposage des films, les procédés couleur utilisés, la pérennité du film numérique,  la pellicule comme  support de conservation,  la nécessité d'investir dans un support pérenne dans le temps,  la perturbation causée par Internet et les nouveaux diffuseurs, les critères à utiliser pour décider ce que l'on conserve et ce que l'on ne conserve pas, la fragilité de l'objet cinématographique, la multiplicité des droits, l'importance de l'implication des détenteurs de ces droits,  l'exemple de Gaumont, l'importance de voir les films en salle.  
 
Une rencontre très instructive pour tous ceux et celles qui s'intéressent au patrimoine cinématographique et culturel.

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