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Retour sur l'année 2010
Longs métrages de fiction au Québec
Publié le 22 décembre 2010 Selon les calculs d'Éléphant, autour de 36 «nouveaux» films de fiction québécois auraient été présentés dans nos salles obscures en 2010. Trente-six films en un an, est-ce peu, assez, beaucoup ? Les avis sur cette question sont partagés. Le Québec est un petit marché, mais les créateurs de talent ne manquent pas et les productions d'ici connaissent de plus en plus de succès un peu partout sur la planète.
En 2010, les débats relatifs à notre cinéma se sont faits nombreux sur la place publique. Les discussions entourant les critères de sélection pour le financement des oeuvres ne sont pas près de se terminer. Certains s'inquiètent de la tendance qu'aurait notre cinéma à ressembler de plus en plus au cinéma commercial qui se fait ailleurs par souci de rentabilité; d'autres au contraire lui trouvent une sensibilité toute particulière et voient avec enthousiasme une «nouvelle vague» de cinéastes audacieux émerger de la belle province et se faire applaudir dans de nombreux festivals internationaux.
On continuera sûrement encore longtemps de débattre ces questions importantes : la spécificité du cinéma québécois, sa raison d'être, ses objectifs, son imaginaire particulier, son approche, les différents portraits de la collectivité qu'il dessine, les tendances qui s'en dégagent à long terme.
Au-delà de ces débats, tous les longs métrages qui voient le jour sont le produit du travail acharné de gens passionnés par leur métier. L'équipe derrière un projet cinématographique doit parfois attendre plusieurs années avant de pouvoir tourner le film dans lequel elle a investi beaucoup d'énergie. Certains s'arment de patience et persévèrent, d'autres finissent par renoncer, d'autres procèdent d'une démarche totalement indépendante et foncent comme des intrépides en y allant avec les moyens du bord et en espérant recevoir du financement privé de la part de mécènes qu'ils trouveront en chemin. Dans tous les cas, d'innombrables efforts sont nécessaires pour mener un projet cinématographique à terme.
Et ce qui frappe, si on met de côté les considérations relatives au succès commercial et à l'appréciation de la démarche artistique, c'est de voir à quel point le cinéma québécois se donne de plus en plus le droit et les moyens d'explorer différents horizons cinématographiques. Il n'y a qu'à faire un petit tour de piste en sélectionnant une douzaine de films sortis cette année pour constater la diversité des oeuvres proposées.
Les sept jours du talion (Podz)
La cité (Kim Nguyen)
Journal d'un coopérant (Robert Morin)
Les amours imaginaires (Xavier Dolan)
The Trotsky (Jacob Tierney)
Piché : entre ciel et terre (Stéphane Archambault)
Incendies (Denis Villeneuve)
Trois temps après la mort d'Anna (Catherine Martin)
Tromper le silence (Julie Hivon)
À l'origine d'un cri (Robin Aubert)
Le poil de la bête (Philippe Gagnon)
Curling (Denis Côté)
L'appât (Yves Simoneau)
En offrant une telle variété de films, le cinéma québécois semble de plus en plus en mesure de rejoindre un public cinéphile varié. N'est-ce pas un signe de bonne santé?
Même si certaines propositions semblent moins heureuses que d'autres, même si certains films méritent peut-être les mauvaises critiques qu'ils reçoivent, il est important de saluer la démarche de ceux qui s'efforcent de repousser les limites d'un genre, qui revisitent sous un autre angle des thèmes maintes fois exploités, qui explorent les possibilités qu'offrent les nouvelles technologies. Pas évident d'oser se lancer malgré le peu de moyens, en sachant que la comparaison avec des productions jouissant d'un budget dix fois plus important est inévitable.
Faites donc preuve de curiosité et explorez les fiches de ces films de 2010! Vous y trouverez une mine d'informations sur les productions qui ont marqué l'année et qui deviendront le patrimoine de demain. Nous espérons que l'exercice vous donnera envie d'en visionner quelques-uns!
Bonne fin d'année 2010
En 2010, les débats relatifs à notre cinéma se sont faits nombreux sur la place publique. Les discussions entourant les critères de sélection pour le financement des oeuvres ne sont pas près de se terminer. Certains s'inquiètent de la tendance qu'aurait notre cinéma à ressembler de plus en plus au cinéma commercial qui se fait ailleurs par souci de rentabilité; d'autres au contraire lui trouvent une sensibilité toute particulière et voient avec enthousiasme une «nouvelle vague» de cinéastes audacieux émerger de la belle province et se faire applaudir dans de nombreux festivals internationaux.
On continuera sûrement encore longtemps de débattre ces questions importantes : la spécificité du cinéma québécois, sa raison d'être, ses objectifs, son imaginaire particulier, son approche, les différents portraits de la collectivité qu'il dessine, les tendances qui s'en dégagent à long terme.
Au-delà de ces débats, tous les longs métrages qui voient le jour sont le produit du travail acharné de gens passionnés par leur métier. L'équipe derrière un projet cinématographique doit parfois attendre plusieurs années avant de pouvoir tourner le film dans lequel elle a investi beaucoup d'énergie. Certains s'arment de patience et persévèrent, d'autres finissent par renoncer, d'autres procèdent d'une démarche totalement indépendante et foncent comme des intrépides en y allant avec les moyens du bord et en espérant recevoir du financement privé de la part de mécènes qu'ils trouveront en chemin. Dans tous les cas, d'innombrables efforts sont nécessaires pour mener un projet cinématographique à terme.
Et ce qui frappe, si on met de côté les considérations relatives au succès commercial et à l'appréciation de la démarche artistique, c'est de voir à quel point le cinéma québécois se donne de plus en plus le droit et les moyens d'explorer différents horizons cinématographiques. Il n'y a qu'à faire un petit tour de piste en sélectionnant une douzaine de films sortis cette année pour constater la diversité des oeuvres proposées.
Les sept jours du talion (Podz)
La cité (Kim Nguyen)
Journal d'un coopérant (Robert Morin)
Les amours imaginaires (Xavier Dolan)
The Trotsky (Jacob Tierney)
Piché : entre ciel et terre (Stéphane Archambault)
Incendies (Denis Villeneuve)
Trois temps après la mort d'Anna (Catherine Martin)
Tromper le silence (Julie Hivon)
À l'origine d'un cri (Robin Aubert)
Le poil de la bête (Philippe Gagnon)
Curling (Denis Côté)
L'appât (Yves Simoneau)
En offrant une telle variété de films, le cinéma québécois semble de plus en plus en mesure de rejoindre un public cinéphile varié. N'est-ce pas un signe de bonne santé?
Même si certaines propositions semblent moins heureuses que d'autres, même si certains films méritent peut-être les mauvaises critiques qu'ils reçoivent, il est important de saluer la démarche de ceux qui s'efforcent de repousser les limites d'un genre, qui revisitent sous un autre angle des thèmes maintes fois exploités, qui explorent les possibilités qu'offrent les nouvelles technologies. Pas évident d'oser se lancer malgré le peu de moyens, en sachant que la comparaison avec des productions jouissant d'un budget dix fois plus important est inévitable.
Faites donc preuve de curiosité et explorez les fiches de ces films de 2010! Vous y trouverez une mine d'informations sur les productions qui ont marqué l'année et qui deviendront le patrimoine de demain. Nous espérons que l'exercice vous donnera envie d'en visionner quelques-uns!
Bonne fin d'année 2010