Tony Nardi parle de son métier, d'identité, d'immigration, du dilemme des langues et de Garibaldi

Après avoir mis en ligne les 2 premiers segments de notre entretien réalisé avec Tony Nardi la semaine dernière, nous vous présentons cette semaine les trois autres extraits de cette entrevue.

Dans le premier, Tony Nardi raconte que tout jeune en Italie il imitait déjà les chanteurs italiens et que son père n'a pas très bien réagi à son envie de devenir comédien. Il nous apprend aussi que c'est en lisant les auteurs russes qu'il a eu envie d'écrire pour refléter ce que vivait sa communauté, pour exprimer sa réalité. Il parle de l'insécurité financière que vivent toujours les immigrants, de cette crainte qui les pousse à rechercher la stabilité. Il observe aussi que les immigrants ont de la difficulté à trouver un véritable chez soi, qu'ils finissent par se l'inventer.

Dans le deuxième extrait, le comédien parle de son rapport au français et à l'anglais. Il nous apprend ainsi que ses personnages sont plus influencés par le français et par le dialecte français / italien / calabrais que par l'anglais, mais que l'anglais a plus d'importance dans d'autres sphères de sa vie. Pour lui c'est une schizophrénie et il ne pose plus de questions. Il a un côté anglais, français et calabrais.

Finalement, dans le dernier extrait, il parle de Garibaldi et de son rapport avec le sud de l'Italie, qui n'est pas le même que lorsqu'il était enfant. Pour les Calabrais, Garibaldi n'est pas celui qui a uni l'Italie, mais celui qui a massacré l'Italie. Il nous confie enfin qu'une dynamique étrange dans son rapport aux langues a commencé dès son jeune âge en Italie, puisqu'il devait parler italien et non calabrais à l'école, et que son identité en a été marquée.

D'autres confidences s'ajouteront au dossier dans les semaines qui suivent.