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Trois cinéastes québécois à Fantasia

Science-fiction

Publié le 19 juillet 2012
Photo Agence QMI/Archives - Le réalisateur Yves Simoneau
MONTRÉAL ? Depuis sa création en 1996, le Festival international de films Fantasia ravit le coeur des cinéphiles d'ici et d'ailleurs, tout en offrant une chance unique aux réalisateurs québécois de faire connaître leurs oeuvres à un public inédit. Trois d'entre eux nous ont accordé une entrevue.

C'est avec son classique de la science-fiction Dans le ventre du dragon qu'Yves Simoneau fera son entrée à Fantasia. «C'est une occasion que je n'avais pas eue à l'époque, parce que le festival n'existait pas encore. Ce n'était pas un genre de film qui était très répandu au Québec, il y a 20 ans», a raconté M. Simoneau.

Le long métrage, qui est un savant mélange d'humour et de science-fiction, sera présenté en version restaurée lors du festival, une occasion pour la nouvelle génération de cinéphiles de le découvrir. La restauration a été rendue possible dans le cadre du projet Éléphant: mémoire du cinéma québécois, de Québecor.

Un voyage dans le temps

«Ce sera certainement intéressant de revisiter le film aujourd'hui. À l'époque, nous avions tenté d'opérer par des mécanismes différents de ceux que l'on retrouvait habituellement dans les films québécois. Le public aguerri du film de genre va peut-être regarder ça avec un sourire en coin, mais ça devrait être plaisant», a souligné M. Simoneau.

Par ailleurs, les acteurs Michel Côté, Pierre Curzi, Rémy Girard, Andrée Lachapelle, David La Haye et Marie Tifo seront présents lors de la projection pour faire ce «voyage dans le temps».

Malgré la popularité de Fantasia, le cinéma de genre reste peu développé au Québec. Les contraintes budgétaires y sont peut-être pour quelque chose, mais c'est aussi une question d'intérêt général pour ce type de cinéma, soupçonne le réalisateur. Toutefois, celui-ci admet que l'engouement que témoignent les fanatiques de Fantasia sous-entend qu'il y a un espace sur la scène québécoise pour les films de genre.

Les jeunes loups

Deux jeunes réalisateurs font aussi leurs premiers pas dans le monde cinématographique par le biais du festival. Le réalisateur Steve Kerr se lance dans l'arène avec son tout premier long métrage, Columbarium, un drame aux touches fantastiques explorant les thèmes de la poursuite de l'argent et du succès. Bien qu'il n'ait pas les traits du film fantastique comme les projections qu'il côtoie, il s'en inspire fortement. «Fantasia est un excellent moyen de diffuser ce film qui mêle la fantaisie avec la réalité. Les créateurs québécois devraient profiter pleinement de ce médium», a insisté M. Kerr.

Pour sa part, Anh Minh Truong tentera les cinéphiles avec son drame pseudohistorique Après la peine, qui se déroule dans un univers imaginaire à moitié ancré dans la réalité. «L'histoire se déroule dans un non-lieu, un pays qui n'existe pas, dans lequel s'est déroulé un génocide. L'aspect fantastique me permet d'explorer ce thème sans avoir à me limiter à la réalité historique du Québec», a expliqué M. Truong.
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