Un marathon de 300 films en dix jours

Dix jours durant, du 21 février au 3 mars, plus de 300 films seront projetés dans le cadre de la 31e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (RDCQ) dans le pôle Quartier Latin du Quartier des spectacles, à Montréal.

Quelque 41 longs métrages de fiction, 155 courts métrages narratifs, expérimentaux ou d'animation, 79 documentaires, 23 films étudiants et un ciné-concert se disputeront les festivaliers qui, encore une fois, auront l'embarras du choix ou ne sauront plus où donner de la tête. En tout, 94 films auront droit à leur baptême dans les salles obscures.

 Pour ouvrir le bal dans le cadre des Soirées tapis bleu, les RVCQ ont programmé Roche papier ciseaux, premier long métrage de Yan Lanouette Turgeon. Il s'agira de la première mondiale de ce film mettant en vedette Roy Dupuis, Roger Léger, Fanny Mallette et Samian. Le 21 février, à 19 h, au Cinéma Impérial.

Le météore sera présenté en première canadienne après un passage à Sundance et à Berlin. Le cinquième film de François Delisle, qui compte dans sa distribution Dany Boudreault, Noémie Godin-Vigneau et Laurent Lucas, fermera la marche de cette 31e mouture des RVCQ le 2 mars, à 19 h, au Cineplex Odeon Quartier Latin.

Toujours au chapitre des nouveautés, les cinéphiles pourront se mettre sous la dent Finissant(e)s, du réalisateur de Camion, Rafaël Ouellet, mélange de fiction et de documentaire.

Aussi, Les manèges humains, troisième long métrage signé Martin Laroche, qui a tenu l'affiche au Festival international du film de Karlovy Vary, en République tchèque.

La section Grandes primeurs documentaires regroupera pour sa part 11 productions québécoises.

Les films de 2012

Pour mousser la cuvée cinématographique de 2012 à l'aube de la 15e Soirée des Jutra du 17 mars prochain, les Rendez-vous feront la part belle à des productions comme L'affaire Dumont de Podz, Camion de Rafaël Ouellet, Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette, Laurence Anyways de Xavier Dolan, Rebelle de Kim Nguyen, Roméo Onze d'Ivan Grbovic et Tout ce que tu possèdes de Bernard Émond. Une chance pour ces oeuvres de rejoindre un public qui, dans plusieurs cas, a fait défaut en salle.

Les documentaires ne seront pas en reste avec la présentation, notamment, d'Alphée des étoiles de Hugo Latulippe, Bestiaire de Denis Côté et Over My Dead Body de Brigitte Poupart.

Hommage à André Melançon

Une foule d'autres activités seront organisées, dont la série Hors-piste, à travers laquelle les RVCQ présenteront Hommage à André Melançon avec la participation de plusieurs invités spéciaux. Le réalisateur, lauréat du prix Albert-Tessier 2012, est à l'oeuvre derrière sa caméra depuis quatre décennies. On lui doit des films comme Les vrais perdants, La guerre des tuques et Bach et bottine. Il revient cette année, en première mondiale aux RVCQ, avec Les trains de la vie.

Plus d'information est disponible en ligne (rvcq.com ).

Ils ont dit...

«La qualité du cinéma québécois est grandissante. Le cinéma est là pour parler de ce qu'on est, de l'humanité. Moi quand j'aime un film, c'est souvent parce que ça transpire d'humanité. Quand on prend le cinéma pour ce qu'il est, un véhicule qui sert à parler de ce qu'on est en tant que société, je trouve que ça va très bien au Québec», a dit Stéphane Breton, acteur du film Camion.

«C'est l'occasion chaque année de faire le point. Nous avons eu une grande année en termes de qualité du cinéma québécois. Quand on parle de crise, ça veut dire qu'on fait de mauvais films qui n'ont pas de succès. Nous avons des films qui ont moins marché au box-office, mais on n'est pas en crise. On voyage partout dans le monde. Le talent est là. J'ai confiance qu'on va aller rechercher le public», a dit Pierre Even, président de Québec Cinéma et producteur de Rebelle, en lice pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère aux Oscars du 24 février.

«Moi quand je suis arrivé à Montréal, c'est par les Rendez-vous que j'ai découvert le cinéma, les acteurs, scénaristes et cinéastes québécois. Les films sont bons, on a des artisans de talent et on rayonne à l'international. Nous devons ?resensibiliser? les gens au cinéma québécois», a dit Rafaël Ouellet, réalisateur des films Camion et Finissant(e)s.

«Depuis 31 ans, l'idée est de faire une sélection, de montrer un panorama de tous les genres de films qui se font. C'est le rendez-vous du public avec les films, avec les créateurs, parce que la presque totalité des films est accompagnée de leurs artisans, et on ne voit ça dans aucun autre festival de cinéma. Il y a une telle générosité chez les artistes québécois qu'on ne mentionne pas assez», a dit Dominique Dugas, directeur de la programmation.