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Une histoire lumineuse

Pour l'amour de Dieu

Publié le 29 août 2011
© Agence QMI/ Simon Clark - Micheline Lanctôt

Inspirée par un souvenir intime de petite fille, Micheline Lanctôt s'amène avec une histoire d'amour hors du commun et apparaît aussi lumineuse que son film.

Et pour cause, au-delà de la fébrilité qui s'en dégage, Pour l'amour de Dieu est son premier long métrage à prendre l'affiche sur une trentaine d'écrans depuis au moins 20 ans !

«J'en suis très fière», dit la cinéaste, précisant que même si le film a connu sa part de refus au chapitre du financement, comme tous ses précédents, elle a eu un bonheur immense à le faire. Autant pendant le tournage que durant le montage et le mixage.

«Après avoir tourné deux films très dramatiques et très sombres, Suzie, qui portait sur la solitude d'une femme et, auparavant, Le piège d'Issoudun, qui était quasiment insupportable à regarder tellement il était tragique mais c'est un film que j'avais besoin de faire, j'étais contente de tomber dans un sujet qui portait sur quelque chose de beau, de lumineux», dit Micheline Lanctôt, de passage à Québec cette semaine pour parler de Pour l'amour de Dieu, qui prendra l'affiche partout au Québec vendredi.

FRISSONS AMOUREUX

Léonie (Ariane Legault) vit ses premiers frissons amoureux, en 7e année, quand le père Malachy (Victor Andrés Trelles Turgeon) visite la classe de soeur Cécile (Madeleine Péloquin).

Elle est sous le choc quand elle découvre que les deux religieux vivent une grande attirance. On est en 1959, alors que le Québec est en pleine noirceur. Cinquante ans plus tard, un étrange colis l'amène à replonger dans l'univers de ses 11 ans.

«Le sujet et les personnages se sont imposés à moi à partir d'un souvenir de petite fille, mon premier coup de foudre pour un père Dominicain qui avait visité ma classe. Tout le reste est de la fiction», souligne- t-elle, sourire aux lèvres.

Interrogée à savoir si le fait d'écrire le livret de la comédie musicale Les filles de Caleb a pu l'influencer au chapitre de l'émotion et de la sensualité qui se dégagent de Pour l'amour de Dieu, qu'elle a scénarisé et réalisé, Micheline Lanctôt y voit une affinité lyrique.

«Pour l'amour de Dieu est un grand mélodrame, une coche en dessous de l'opéra, qui est mon travail de prédilection. Peut-être que dans mes autres films, j'étais coincée dans une structure plus dramatique, mais j'ai d'abord été formée en musique. C'est pour ça que j'ai eu autant de plaisir à faire Les filles de Caleb. Ce sont deux projets qui reposent sur une base lyrique, mais dans le cas de Caleb, la ligne dramatique était là. Je n'ai pas eu à l'extraire. De plus, j'ai travaillé en étroite collaboration avec Michel Rivard».

«J'espère pouvoir développer dans ce sens-là. La musique que Catherine Major a faite pour le film va dans le sens de l'opéra. Pour l'amour de Dieu comporte plusieurs notions qui s'apparentent à l'opéra : les grands sentiments, un grand amour, de grands sacrifices, le renoncement...», ajoute la cinéaste, précisant que si les deux projets se sont un peu chevauchés, le film a néanmoins été écrit avant le livret de la comédie musicale.

GENEVIÈVE BUJOLD

Pleinement satisfaite de ses acteurs, elle se dit particulièrement heureuse que Geneviève Bujold ait accepté de jouer dans son film.

«Ça faisait longtemps que je voulais travailler avec elle. J'ai une admiration sans borne pour elle. Aussi, quand elle m'a appelée pour me dire qu'elle aimait mon scénario et voulait absolument faire le film, j'étais aux anges. C'est une actrice d'une intensité impressionnante, très proche de l'émotion. Avec elle, c'est une prise et elle te donne tout!» raconte Micheline Lanctôt.

Pour l'amour de Dieu prend l'affiche partout au Québec vendredi.

 

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