Retour à toutes les nouvelles
Retour à toutes les nouvelles
Une soirée digne d'Elvis Gratton
Rendez-vous du cinéma québécois
Publié le 27 février 2014Les amateurs du King Julien Poulin seront servis de belle façon par les Rendez-vous du cinéma québécois, alors que le festival lui consacre toute une fin de soirée en plein air le samedi 1er mars dans le cadre de son événement Nuit Blanche.
Devant la salle de cinéma du Quartier Latin se tiendra l'événement de clôture, une projection-spectacle totalement inspirée de celle entourant le film-culte The Rocky Horror Picture Show. Chaque spectateur présent aura droit à un sac - «à moins qu'on soit 20 000» comme l'a mentionné le metteur en scène Louis Tremblay - contenant des effets qui devront être sortis lors de certaines scènes-clés du film qu'on a vu, revu et revu. Les gens interagiront avec ce qui se passe à l'écran, «en s'adressant aux personnages, en reprenant des répliques de dialogues ou à l'aide d'accessoires en lien avec l'action parfois transformés en projectiles.»
«Je me suis rendu compte à quel point j'avais des amis qui utilisaient encore des mots d'Elvis Gratton dans leur vocabulaire, a dit Louis Tremblay. Je trouvais cela vraiment étrange. Je me suis rendu compte aussi que je connaissais absolument toutes les répliques du film. C'est vraiment intégré dans notre culture. C'est comme le Canadien.»
Sur la différence d'avec le Rocky Horror Picture Show, film de série B, il dit «Elvis Gratton est une satire socio-politique complètement réussie avec la prestation d'acteur grandiose de la part de Julien Poulin dans un rôle très physique». L'acteur québécois a donné son appui à l'événement.Seront alors projetés les meilleurs moments du long-métrage - d'une durée d'environ une heure. Ce sera alors le début «d'un grand karoké elvisgrattonesque».
Louis Tremblay paraphrase le réalisateur Pierre Falardeau, décédé en 2009, qui parlait jadis de l'accueil qu'avait reçu le premier court-métrage (trois composent le premier long-métrage): «Quand ils ont présenté le premier, c'était dans un ciné-parc dans un village, avant Star Wars. Le gars du ciné-parc a dit "c'est bizarre, le monde, ils aiment vraiment ça" et le lendemain au village, ils parlent du gros fou aux cheveux frisés qu'ils ont vu. Ils ne parlent pas des gros bonshommes de Star Wars - Falardeau appelait Darth Vader un gros bonhomme. Il trouvait ça bien drôle. Au fur et à mesure que ça avançait, il se rendait compte que les gens s'appropriaient le film, apprenaient les répliques.»
C'est ce côté d'appropriation qui a plu à Louis Tremblay. Son but est donc qu'on partage «notre amour pour le gros Bob Gratton». Et n'oubliez pas, pasta dental, c'est d'la pâte à dent!
Ressuscité une fois déjà, le King revu par Pierre Falardeau reprendra vie devant le Cineplex Odeon Quartier Latin rue Émery à Montréal, dès 22h le 1er mars. Une quinzaine de comédiens sera sur place.
DES PRIX
Dans le même souffle, les Rendez-vous du cinéma québécois ont remis des prix pour cette 32e édition de l'événement.
C'est la jeune réalisatrice Chloé Robichaud qui a récolté le prix Gilles-Carle (meilleur premier ou second long-métrage de fiction) pour Sarah préfère la course. Éric Morin a décroché une mention spéciale pour son film Chasse au Godard d'Abbittibbi.
Le prix Pierre et Yolande Perreault, récompensant le meilleur premier ou second documentaire est allé à Cédric Houin Varial pour Wakhan. Pour sa part, l'Association québécoise des critiques de cinéma a salué le film de François Delisle, Le Météore, en lui remettant le prix Luc Perreault/La Presse décerné au meilleur film québécois.