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Vingt-cinq suggestions de films restaurés pour les fêtes
Publié le 19 décembre 2023Le temps des fêtes est toujours un moment propice pour décrocher, regarder des films et se plonger dans des univers cinématographiques qui nous font voyager loin de notre réalité.
Éléphant vous invite à faire preuve d'audace et à explorer son répertoire de plus de 250 longs métrages numérisés et restaurés. Vous y trouverez des films de tous les genres et de toutes les époques. De quoi rejoindre tous les types de cinéphiles. Voici une sélection de 25 films de notre patrimoine, classés par catégories.
Vous pouvez aussi consulter et télécharger notre répertoire complet.
Tous les films peuvent être loués directement sur notre site web, sur les plateformes de Vidéotron et sur l'app Apple TV.
Joyeuses fêtes à toutes et à tous!
Films du terroir
Un homme et son péché (Paul Gury, 1949)
Alexis est amoureux de Donalda et se promet de l'épouser à son retour des chantiers, mais Séraphin, un usurier avare et manipulateur, contrecarre ses plans. Il épouse la jeune femme et réussit à s'emparer de la terre d'Alexis après lui avoir prêté de l'argent que ce dernier a perdu au jeu et est incapable de rembourser. Première adaptation au cinéma du célèbre roman de Claude-Henri Grignon, Un homme et son péché qui dépeint les Laurentides à l'époque de la colonisation. Le film a connu un succès énorme à sa sortie.
Le gros Bill (Jean-Yves Bigras et René Delacroix, 1949)
Bill Fortin, un Américain du Texas, revient vivre au Québec lorsqu'il hérite de la ferme de son oncle dans une petite communauté paroissiale. D'abord apprécié de tous, il connaît quelques problèmes liés à une rivalité amoureuse qui connaîtra un heureux dénouement. Le film contient de rares scènes de drave de grande qualité et offre un portrait idéal du milieu rural traditionnel.
Drames sentimentaux et histoires d'amour
Entre la mer et l'eau douce (Michel Brault, 1967)
Un jeune homme quitte la Côte-Nord pour venir travailler à Montréal. Il séduit une serveuse de restaurant et en devient amoureux. Chanteur à ses heures, il participe à un concours et remporte le premier prix. Il retournera quelques temps dans son village natal avant de revenir en ville et de connaître le succès avec ses propres chansons.
Valérie (Denis Héroux, 1969)
Une orpheline s'ennuie dans son couvent. Elle le quitte de manière spectaculaire, se libère, devient danseuse topless puis prostituée. Mais au bout de tout cela, elle rencontre l'amour et revient dans le droit chemin. Un film célèbre dans le cinéma d'ici pour «avoir déshabillé la petite Québécoise».
Le soleil se lève en retard (André Brassard, 1977)
S'étant séparée de son seul grand amour dix ans auparavant, Gisèle vit toujours chez ses parents. Face aux railleries de ses collègues, elle finit par consulter une agence matrimoniale. Tournée aux portes de Rosemont, Le soleil se lève en retard est une histoire d'amour pleine de tendresse et d'humour dont le scénario est signé Michel Tremblay et où le quartier est lui-même un acteur de premier plan.
Une histoire inventée (André Forcier, 1990)
Gaston, un trompettiste sur le déclin, tombe amoureux fou de Soledad, une séduisante jeune actrice dont l'amoureux vient d'être infidèle. Continuellement suivie par ses 40 amants, sa mère, la belle Florence, est éprise de Gaston, mais ce dernier est indifférent à ses charmes. Il y aura compétition entre mère et fille, mais leur complicité reviendra après un dénouement tragique.
Drames policiers
La Forteresse, La (Fedor Ozep, 1947)
Une jeune journaliste enquêtant sur une mort suspecte survenue quelques années plus tôt se retrouve dans une histoire de meurtre et de corruption. Un drame policier produit avec des moyens impressionnants pour l'époque, tourné dans les somptueux décors du Vieux-Québec et mettant en vedette de grands acteurs québécois. On peut y entendre le célèbre Concerto de Québec d'André Mathieu.
Les yeux rouges (Yves Simoneau, 1982)
Profitant d'une vague de violence qui agite un quartier de la ville de Québec, un individu qui s'en prend aux jeunes femmes décide de régler des comptes personnels. Les multiples indices que la police découvre et le battage publicitaire exagéré que la presse effectue autour de l'événement contribueront durant un moment à brouiller les pistes. Une jeune femme, Marie-Josée, se retrouvera, malgré elle, mêlée à toute cette histoire. Échappant de justesse à une agression de celui qu'on surnomme «le voyeur», elle sera à l'origine du dénouement de l'histoire.
Rafales (André Melançon, 1990)
La veille de Noël, alors qu'une tempête de neige fait rage, un hold-up organisé par trois hommes dans un centre d'achats échoue. Le premier leur fait faux bond, le deuxième se fait arrêter et le troisième s'enfuit seul avec le butin. Un chroniqueur radio qui était sur les lieux et qui a tout vu décide de suivre le fuyard et de lui offrir son aide. Tour à tour chat et souris, les deux hommes se traquent, s'affrontent, s'observent en un fascinant duel.
Comédies
Tiens-toi bien après les oreilles à papa (Jean Bissonnette, 1971)
Les tribulations de deux Québécois nationalistes insatisfaits de leurs conditions de travail dans l'univers anglophone des compagnies d'assurance. Une satire qui puise son ironie dans la situation sociale du Québec du début des années 70. Un exemple fort représentatif des comédies populaires de l'époque qui prenaient appui sur la télévision et les vedettes à la mode, ici Dominique Michel et Yvon Deschamps.
L'assassin jouait du trombone (Roger Cantin, 1991)
Ancien comédien à la recherche de tranquillité et d'anonymat, Marleau travaille comme gardien de nuit aux studios de cinéma Popcorn international. Un soir où sa fille Josée lui rend visite, un mystérieux individu assassine un des cinq patrons du studio et annonce son crime par un air mélancolique de trombone. Alors que les cadavres s'accumulent et que l'assassin tente d'incriminer Marleau en laissant un indice sur chaque corps retrouvé, sa fille, férue d'informatique, se met en tête de sauver son défaitiste de père. De son côté, l'inspecteur de police Graselli compte bien trouver son profit dans une affaire qui devrait lui valoir avancement et gloire. Un film qui pastiche avec humour les films noirs américains.
Matroni et moi (Jean-Philippe Duval, 1999)
Gilles est un intellectuel verbomoteur venant de terminer un mémoire portant sur la mort de Dieu. En vacances, il s'éprend de Guylaine, une serveuse. Alors qu'ils apprennent à se connaître, Gilles se retrouve mêlé à une bande de trafiquants, menée par le caïd Matroni, par l'entremise du frère de Guylaine. Il décide de leur tenir tête au nom de ses principes moraux et se retrouve au milieu d'un affrontement entre gangsters. Une comédie énergique qui a du style, adaptée de la pièce d'Alexis Martin.
Films pour toute la famille
La guerre des tuques (André Melançon, 1984)
La guerre des tuques raconte l'histoire d'un grand jeu de guerre et d'une bataille épique entre deux bandes de jeunes dont l'enjeu est un grand château de neige et de glace. L'un des groupes est dirigé par Luc, un chef jusqu'alors incontesté et l'autre est dirigé par Pierre et son inséparable chien Saint-Bernard. Une nouvelle venue au village, Sophie, se joindra bientôt à la bande de Pierre. Cette comédie sur l'amitié, la rivalité et la solidarité touche petits et grands par sa fraîcheur et son authenticité. Le Conte pour tous le plus célèbre de toute la collection.
Tirelire, combine$ & cie (Jean Beaudry, 1992)
Afin d'aider son père qui l'élève seul et qu'il croit en difficulté financière, Benoît s'associe avec Charles, son meilleur ami, pour se partir une petite entreprise d'entretien domestique. Nos deux hommes d'affaires contactent Marie, une cinéaste en herbe, pour réaliser un message publicitaire qui donnera d'excellents résultats. L'agence grandit, mais ses deux patrons ne s'entendent pas toujours sur le meilleur mode de gestion. La disparition d'une somme d'argent leur causera aussi quelques ennuis.... Ce film fait partie de la collection Contes pour tous.
Matusalem (Roger Cantin, 1993)
Olivier-le-rêveur est déçu que le jour de ses 11 ans ne soit pas aussi spécial qu'il le souhaitait... jusqu'au moment où lui apparaît le fantôme de Philippe de Beauchêne, qui vient lui demander son aide. Tous les 50 ans, un sort oblige Philippe à venir chercher l'aide d'un vivant pour récupérer un parchemin important. Olivier accepte d'aider Philippe... ce qui l'entraînera, avec six de ses amis, dans une aventure pour le moins fantaisiste.
Adaptations d'oeuvres littéraires & films historiques
Kamouraska version intégrale (Claude Jutra, 1973)
Au chevet de son deuxième mari mourant, Elisabeth se remémore l'issue tragique de son premier mariage au seigneur de Kamouraska, un homme tourmenté, buveur et coureur. Dès la naissance de son premier enfant, elle se réfugie chez sa mère et y est soignée par Georges Nelson, jeune médecin dont elle s'éprend. Ce dernier assassine le seigneur, mais le crime est découvert et le couple ne s'épouse pas. Par désespoir, Élisabeth se tourne vers Jérôme qui s'éteint maintenant devant elle.
Cette version du film est celle remontée par Claude Jutra en 1985, qui la jugeait plus près de sa vision du roman d'Anne Hébert.
Les Plouffe (Gilles Carle, 1981)
Chronique d'une famille de la basse-ville de Québec bouleversée par la crise économique et la guerre, qui transformèrent radicalement la province dans les années 1930 et 1940. Adaptation ambitieuse et magistrale du roman de Roger Lemelin, Les Plouffe fait revivre toute une époque du Québec des années 40.
Bonheur d'occasion version intégrale (Claude Fournier, 1983)
Hiver 1940. La Seconde Guerre mondiale sème la dévastation en Europe, mais à Montréal, dans le quartier Saint-Henri, c'est l'espoir qui renaît. La guerre annonce la fin de la dépression économique qui a plongé le quartier dans la misère. C'est là, au comptoir-restaurant du «Quinze-cents», que travaille Florentine Lacasse. Son maigre salaire qu'elle rapporte à ses parents assure la subsistance de cette famille trop nombreuse. Jean Lévesque séduit Florentine, mais la pauvre condition de celle-ci ne sied pas à ce jeune ambitieux qui essaie de la pousser dans les bras d'un copain, Emmanuel Létourneau. Sur la toile de fond de la vie de la famille Lacasse, le film raconte l'histoire passionnée de ce triangle amoureux.
La version intégrale trace, tout comme le roman de Gabrielle Roy, un tableau plus complet de la vie dans le quartier défavorisé de Saint-Henri à la fin des années 40. Elle dessine aussi plus précisément la vie difficile de la famille Lacasse avec ses nombreux enfants.
Nelligan (Robert Favreau, 1991)
Dans le Montréal de la fin du XIXe siècle, le jeune Émile Nelligan se voue entièrement à la poésie et doit faire face à l'incompréhension de son entourage. Entretenant une relation trouble avec sa mère surprotectrice et étant en conflit ouvert avec son père, il bénéficie de l'aide du Père Seers, un imprimeur érudit, mais ses fréquentations et ses excès le conduiront bientôt aux portes de l'asile où il sera interné jusqu'à sa mort.
Films musicaux
Le rossignol et les cloches (René Delacroix, 1952)
La rocambolesque odyssée du « rossignol », un enfant prodige doté d'une voix de soprano exceptionnelle qui s'enfuit à Montréal après avoir été humilié par un camarade. Ce film musical porte en lui les thèmes importants et les valeurs morales de l'époque. Il nous permet d'apprécier à sa juste valeur le talent unique de Gérard Barbeau, l'enfant à la voix d'or du Québec, qui a connu un succès fulgurant autant sur la scène qu'à la radio.
L'Infonie inachevée (Roger Frappier, 1974)
L'Infonie est un groupe poético-musical coloré et délirant qu'animaient Walter Boudreau et Raôul Duguay. Leurs spectacles, événements majeurs de la contre-culture québécoise de l'époque, tenaient à la fois du concert et de la performance. L'Infonie inachevée nous montre les deux hommes essayant de trouver, par-delà leur art, une pensée globale. La caméra nous fait alors participer à la création dans ses différentes étapes
(André Gladu et Michel Brault, 1974-1980)
Série coréalisée par André Gladu et Michel Brault entre 1974 et 1980, Le Son des Français d'Amérique documente en 27 épisodes le patrimoine musical et chanté des francophones d'Amérique en partant sur les traces des derniers représentants francophones du continent issus d'une tradition orale en voie de disparition.
Drames psychologiques et sociaux
La vie rêvée (Mireille Dansereau, 1972)
Deux jeunes filles travaillent dans une compagnie de films et se lient d'une amitié assez exceptionnelle. L'une d'elles est amoureuse d'un homme marié d'âge mûr socialement inaccessible, l'autre a une attitude un peu méfiante envers les hommes en général. Si elles ne se reconnaissent pas dans les images et les modèles traditionnels perpétués par les hommes, elles s'entendent sur un point: plus l'Homme est lointain et inaccessible, plus elles sont fascinées et attirées vers lui. Au fil de leurs rêveries, elles se forgent un bel homme « rêvé » et le gardent caché jusqu'à ce que la vérité éclate : l'homme n'existait pas vraiment - seule son image existait.
Gina (Denys Arcand, 1975)
Une danseuse, Gina, va remplacer une collègue dans un petit hôtel de province. Elle fait connaissance avec des cinéastes d'un organisme gouvernemental venus tourner un documentaire sur une usine de textile. Le soir de son premier spectacle, Gina est agressée et violée par une bande de motoneigistes. Elle fait appel à son imprésario qui s'amène avec des fiers-à-bras pour exercer une dure vengeance. Pendant ce temps, les autorités de l'usine obtiennent l'arrêt du tournage du film.
Le sexe des étoiles (Paule Baillargeon, 1993)
Camille, 12 ans, passionnée par les étoiles, scrute le firmament en implorant le retour de Pierre-Henri son père, dont elle est sans nouvelles depuis cinq ans. Un soir, le père mythique revient... en se présentant sous le nom de Marie-Pierre. Michèle, la mère de Camille, pour qui ce fantôme du passé ravive une immense douleur, essaie en vain de s'interposer. L'adolescente, refusant la transsexualité de son père, fera tout en son pouvoir pour le ramener à son identité d'homme, inconsciente de la détresse croissante et du déchirement que vit Marie-Pierre. À l'aide de son copain Lucky, Camille choisira sa voie.