Projection de L'eau chaude l'eau frette le 21 septembre à la Cinémathèque québécoise en présence d'André Forcier

Notre prochaine projection à la Cinémathèque québécoise est un grand classique de la filmographie d'André Forcier : L'eau chaude l'eau frette (1976), restauré par Éléphant en 2019 et présenté au Festival du nouveau cinéma la même année alors qu'on remettait la Louve d'honneur au cinéaste. La projection aura lieu le 21 septembre à 18h30 en présence du réalisateur et vient souligner le lancement du scénario de L'eau chaude l'eau frette par les Éditions Somme toute, illustré par Isabelle Guimond avec une préface écrite par Amédée Croteau, le nom du savoureux personnage du film incarné par Albert Payette.

Comme le mentionnait le communiqué accompagnant la sortie originale du film au Québec, L'eau chaude l'eau frette est «un film d'humour cruel et tendre».  Dans un quartier populaire de Montréal, pendant qu'on organise une fête pour le quarante-troisième anniversaire de Polo, l'usurier du coin, des adolescents complotent un assassinat. En 1975, un peu avant le début du tournage du film, André Forcier en résumait le scénario comme suit : «Des personnages aliénés consolident les éléments mêmes de leur aliénation collective. Ils seront prisonniers d'eux-mêmes..., à moins qu'ils n'aient la lucidité, l'inédit et la cruauté des enfants.» Quarante-cinq ans plus tard, quand Éléphant a rencontré le réalisateur pour parler du film, il nous confiait : «L'idée de faire un film avec les exploités qui fêtent leur exploiteur, je trouvais que c'était une belle métaphore du Québec, et c'en est encore une qui est actuelle.» 

Sorti en salle en 1976, le film met en vedette Jean Lapointe, Sophie Clément, Jean-Pierre Bergeron, Anne-Marie-Ducharme et Albert Payette. Il a été présenté en première internationale au Festival de Cannes à la Quinzaine des réalisateurs le 18 mai 1976 et a aussitôt marqué les esprits avec sa galerie de personnages truculents, ses propos crus et sa férocité.