Quatre nouveaux films disponibles sur illico

Avec l'arrivée de quatre nouveaux films dans le répertoire Éléphant du canal 900 sur illico, le mois d'août se termine en beauté pour les amateurs de cinéma québécois.

Les deux premiers longs métrages de la cinéaste Louise Carré sont ainsi disponibles dès aujourd'hui.

Ça peut pas être l'hiver on n'a même pas eu d'été (1980) raconte l'histoire d'Adèle, une femme dans la cinquantaine qui au lendemain de la mort de son mari doit faire face à ses rancunes et apprendre à s'ouvrir sur le monde qui l'entoure. Le film met en vedette Céline Lomez et Charlotte Boisjoli, qui livre ici une interprétation remarquable.  Le film s'appuie sur un scénario à la fois sensible et sincère et a remporté le prix de la presse internationale au FFM en 1980.

Qui a tiré sur nos histoires d'amour (1986) est un drame de moeurs tourné dans la région de Sorel-Tracy où on suit les histoires d'amour d'une mère carriériste indépendante et de sa fille aux valeurs plus traditionnelles. Avec Monique Mercure, Guylaine Normandin et Gérard Poirier.

Après avoir été présenté au Cinéma Quartier Latin dans le cadre du Festival des films du monde le mercredi 29 août, le très beau et poétique Léolo (1992) du regretté Jean-Claude Lauzon est également disponible dès aujourd'hui.  Enfant du Mile-End à Montréal, le jeune Léolo (Maxime Collin) cherche à s'enfuir par le rêve de la dure réalité qui l'entoure et où la folie n'est jamais très loin. Le film est inspiré de l'enfance du cinéaste. Ginette Reno livre une solide performance avec ce premier grand rôle au cinéma. Pierre Bourgault y tient aussi un rôle important. Présenté en compétition officielle à Cannes, Léolo fait maintenant partie de la liste des 100 meilleurs films du Time.
 
Finalement, À tout prendre de Claude Jutra (1963) sera disponible dès le vendredi 31 août. Oeuvre indépendante, À tout prendre est considéré comme le premier long métrage autobiographique alliant fiction et cinéma direct et n'a jamais cessé d'influencer les cinéastes des nouvelles générations, parmi lesquels Xavier Dolan qui en fait l'entrevue de présentation. 

Film audacieux autant sur le plan de l'esthétique que du discours, en partie improvisé, il marque un pas important dans l'histoire du cinéma québécois, même si au moment de sa sortie il ne reçoit pas l'accueil qu'il mérite de la part du public.

Il a néanmoins gagné plusieurs prix, dont le Grand Prix au Festival du cinéma canadien, le Canadian Film Award du meilleur long métrage de fiction, le Prix de la radio-télévision belge et le Prix de la presse internationale à Knokke-le-Zoute.