Yves Jacques à Cannes pour soutenir Xavier Dolan
En marge du festival
Publié le 18 mai 2010Chaque année à Cannes la SODEC organise un cocktail dans son stand du Village international. C'est l'occasion pour les acteurs de l'industrie de se rencontrer en buvant une coupe de champagne. Face au grand nombre d'invités, les barmen ont vite été obligés de remplacer les flûtes en verre par des gobelets en plastique. Xavier Dolan, arrivé parmi les retardataires, s'en est très bien accommodé. C'est aussi au cours de ce cocktail que l'on croise certains acteurs de passage comme Yves Jacques, très décontracté et toujours prompt à répondre aux questions. Il faut dire qu'il ne fait partie d'aucun film en compétition cette année.
QU'EST-CE QUE VOUS FAITES À CANNES?
Je suis venu ici pour encourager le film de mon réalisateur Xavier Dolan. Je dis ça car je tournerai dans son prochain long métrage. J'ai assisté à la projection de son magnifique film Les Amours imaginaires, c'est plein de trouvailles, les gens dans la salle ont beaucoup aimé. Ce que j'aime dans le travail de Xavier, c'est qu'il sculpte l'image comme une véritable ?uvre d'art, il utilise de façon très intelligente les couleurs. C'est complètement différent de J'ai tué ma mère, mais tout aussi intéressant.
VOUS VENEZ SOUVENT À CANNES?
C'est ma cinquième fois. J'étais déjà venu avec Jésus de Montréal, aussi avec Les invasions barbares de Denys Arcand et La Petite Lili de Claude Miller. Aussi, j'étais sur scène dans La face cachée de la lune de Robert Lepage donc j'étais ici virtuellement.
UN PRIX D'INTERPRÉTATION À CANNES, C'EST QUELQUE CHOSE QUI VOUS FAIT RÊVER?
Je ne dis pas que je n'y ai pas déjà rêvé, quand j'avais 20 ans. Je crois que l'on rêve tous plus ou moins de ça, mais en vieillissant on change et de toute façon je ne travaille pas pour les prix, je travaille du mieux que je peux sans penser à ça. Tant mieux si ça arrive. Un prix peut être une chose qui vient consacrer une carrière. Je pars du principe qu'en ne souhaitant rien, on ne s'attend à rien.
VOUS PENSEZ QUE LE FILM DE XAVIER DOLAN AURAIT MÉRITÉ D'ÊTRE EN COMPÉTITION OFFICIELLE?
Non, je ne pense pas. On aurait brûlé une étape. Je trouve ça très bien de monter les échelons. Venir à Cannes deux fois d'affilée à son âge, c'est déjà énorme. Que Thierry Frémaux [ndlr: le sélectionneur du festival] lui ait donné cette importance, c'est déjà énorme. Xavier fait un film par année, il y aura donc d'autres occasions.
VOUS PENSEZ QU'IL VA REVENIR EN COMPÉTITION OFFICIELLE?
Oui, c'est évident. Xavier a vraiment une écriture cinématographique bien à lui, je suis persuadé que ses prochains films seront «cannables», si je peux me permettre ce terme. Il est prometteur, je ne suis pas inquiet du tout.