Saviez-vous que...
un directeur artistique québécois a été nommé aux Oscars pour son travail en 2010?
Après avoir travaillé avec Patrice Vermette sur le film C.R.A.Z.Y. , Jean-Marc Vallée a de nouveau fait appel au réputé directeur artistique pour The Young Victoria en 2010. Le film a été nommé 3 fois aux Oscars pour la meilleure direction artistique, les meilleurs maquillages et les meilleurs costumes et a remporté la statuette dans cette dernière catégorie.
le premier film québécois de langue anglaise à remporter le prix L.-E.-Ouimet-Molson (devenu AQCC-SODEC) date de 1987?
Le réalisateur montréalais John N. Smith a réalisé Train of Dreams dans le cadre du programme Alternative Drama de l'ONF, dont le but était de réaliser des films à petit budget traitant de problématiques sociales actuelles. Les critiques ont beaucoup apprécié son travail et Smith s'est par la suite retrouvé à Hollywood où il a réalisé Dangerous Mind et A Cool, Dry Place.
depuis 1968, l'agence de presse Mediafilm a attribué la cote 1 (chef-d'oeuvre) à deux films québécois?
Depuis sa création en 1955, près de 60 000 films ont été couverts par l'agence. Jusqu'à maintenant, seuls 145 films ont reçu la cote ultime, dont Pour la suite du monde, de Michel Brault et Pierre Perreault, et Mon oncle Antoine de Claude Jutra. Comme la cote n'est jamais attribuée à des films âgés de moins de 15 ans, reste à voir si des films québécois plus récents s'ajouteront à la liste prochainement.
depuis plus de 40 ans, un ingénieur de son d'origine française contribue au succès de nombreux films québécois?
D'abord invité par l'ONF en 1967, Claude Hazanavicius a collaboré au sein de l'organisme avec Godbout, Lefebvre, Mankiewicz, Jutra et Groulx. En 1979, le preneur de son quitte l'ONF et poursuit son travail exceptionnel sur des productions variées incluant celles de Robert Lepage (Le polygraphe), Charles Binamé (Maurice Richard) et Jean-François Pouliot (La grande séduction).
Un réalisateur d'origine hongroise a touché à tous les genres du cinéma commercial dans la belle province?
Véritable explorateur de genres, George Mihalka a abordé le cinéma pour adolescents (Pinball Summer), a tourné plusieurs films d'horreur (dont My Bloody Valentine), des thrillers, une comédie pornographique (Scandale), en plus de réaliser en français trois comédies à succès (La Florida, L'homme idéal, Les Boys IV).
Le fondateur du premier vrai cinéma de Montréal a terminé sa vie comme directeur d'une succursale de la Commission des liqueurs du Québec?
Léo-Ernest Ouimet, qui a ouvert le Ouimetoscope en 1906, a été distributeur, exploitant, producteur et réalisateur pendant trois décennies. La concurrence américaine, le peu de soutien des gouvernements et l'incendie au Cinéma Impérial en 1936 ont fini par venir à bout de ce pionnier qui, ruiné, a travaillé jusqu'à l'âge de quatre-vingts ans!
Marcel Sabourin avait joué dans une vingtaine de films de fiction en l'espace de 15 ans?
Entre 1965 et 1980, ce prolifique acteur québécois a mis son grand talent au service de nombreux cinéastes tels que Jean Pierre Lefebvre , Jean Beaudin et Denys Arcand en plus de collaborer à l'écriture des films Il ne faut pas mourir pour ça , J.A. Martin photographe et Cordélia . Au total, il compte plus d'une quarantaine de longs métrages de fiction à son actif, sans parler des courts et moyens métrages, des documentaires, de ses nombreux rôles à la télévision et de toutes ses autres activités!
le regretté Claude Chabrol avait réalisé trois coproductions avec le Québec?
Le producteur québécois Denis Héroux s'est associé au cinéaste français pour les trois films suivants : Les liens de sang (1978), avec Donald Sutherland, tourné à Montréal; Violette Nozière (1978), mettant en vedette Isabelle Hupert dans le rôle-titre qui lui valut le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes cette année-là; enfin, The Blood of Others (1984), avec Jodie Foster, un film tourné à la fois en anglais et en français.
René Lévesque a fait partie de la distribution du premier film de fiction sonore québécois?
En 1943, à l'occasion du tricentenaire de Montréal, Jean-Marie Poitevin, un missionnaire revenu de Mandchourie, réalise À la croisée des chemins, un film visant avant tout à recruter de nouveaux missionnaires où le héros (Paul Guèvremont) hésite entre amour et vocation religieuse. C'est le journaliste, annonceur radio et futur premier ministre qui en est le narrateur!
un film québécois se retrouve dans la prestigieuse collection Criterion?
Bien que quelques films des cinéastes canadiens Allan King et David Cronenberg (dont Videodrome, une coproduction québécoise) se retrouvent dans la collection Criterion, le seul film québécois «pure laine» à recevoir cet honneur est Mon oncle Antoine de Claude Jutra, réalisé en 1971. Pour les intéressés, le DVD est accompagné de plusieurs extras, incluant un documentaire de Paule Baillargeon réalisé en 2002.
Catherine Deneuve et Jacques Dutronc avaient joué dans une coproduction québécoise?
En 1979, Claude Lelouch tourne À nous deux, un film policier coproduit avec Denis Héroux et la société Cinévidéo. La distribution est plus qu'impressionnante : en plus de Deneuve et Dutronc, Jacques Villeret et Daniel Auteuil y tiennent également des rôles. Du côté de la belle province, on y retrouve les acteurs Émile Genest et Jacques Godin.
plusieurs films explorant la thématique gaie qui ont marqué la cinématographie québécoise sont des adaptations de pièces de théâtre ?
Ainsi, Lilies (Les feluettes), réalisé en 1996 par le Canadien James Greyson, est une adaptation de la pièce de Michel Marc Bouchard, de même que Les muses orphelines, réalisé par Robert Favreau en 2000. Being at home with Claude a été adapté d'une pièce de René-Daniel Dubois par Jean Beaudin en 1992. Robert Lepage a quant à lui proposé au cinéma sa propre pièce, La face cachée de la lune, en 2003.
les films québécois sont une source d'inspiration pour les Américains?
Au cours de la dernière décennie, des droits de remake de plusieurs longs métrages québécois ont été achetés par des sociétés américaines. On pense entre autres à Sur le seuil (2002), Québec-Montréal (2003), Horloge biologique (2005) et De père en flic (2009).
La même productrice se cache derrière des films d'André Melançon, Robert Morin, Ricardo Trogi, Yves Pelletier et Podz?
Fondatrice de plusieurs boîtes de production, dont Go Films en 2000, Nicole Robert (à ne pas confondre avec Denise Robert) a produit de nombreux longs métrages marquants au cours des ans, dont La guerre des tuques, Requiem pour un beau sans-coeur, Québec-Montréal, Les aimants et Les sept jours du talion. On lui doit en tout plus de 20 fictions québécoises éclectiques couronnées de succès.
Le chat dans le sac disposait d'un budget alloué pour un court métrage?
Le premier long métrage de Gilles Groulx , un des cinéastes les plus marquants du cinéma direct, accorde une grande place à l'improvisation et aborde la question de l'identité de l'homme québécois à travers les nombreux changements des années 60. Le chat dans le sac marquera l'histoire du cinéma québécois par son propos audacieux et sera présenté à la Semaine de la critique à Cannes en 1965.